L'artiste Roberto Ferri provient de Tarente en Italie.
C'est en tant qu'autodidacte que Roberto Ferri commence son exploration du monde des arts, après son installation à Rome, il étudie la peinture ancienne et se passionne notamment pour Caravage, Bougereau, David, Ingres, etc....
Je vous laisse découvrir quelques-unes de ses oeuvres, impressionnantes de réalisme, de même, nous pouvons y constater une parfaite démonstration de la maîtrise de la peinture académique.
Le site de l'artiste : http://www.robertoferri.net/
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mercredi 31 août 2011
Le Caravage et son héritage avec Roberto Ferri
mardi 30 août 2011
Le Café du Ciel et de l'Enfer ou le Paris pittoresque du XIXème siècle
Le café-cabaret de l'Enfer, était situé au 53 Boulevard de Clichy à Paris, il fut probablement le pionnier des cafés et restaurants abordant ce thème.
Il fut crée fin 19ème et subsista jusqu'au milieu du 20ème.
Selon un témoignage datant de 1899, les convives de satan étaient accueillis par ces mots : "Entrez et soyez damné !".
Les serveurs de l'enfer vêtus de tenues démoniaques tenaient des propos pittoresques, ainsi une commande de trois cafés noirs enrichis de cognac se transformaient en :"Trois chocs bouillonnants de péchés en fusion, avec une pincée de soufre, intensificateur.
samedi 27 août 2011
Femmes sous métamorphoses d'Ovide à Christopher Lee Donovan
"Inspiré par mon génie, je vais chanter les êtres et les corps qui ont été revêtus de formes nouvelles, et qui ont subi des changements divers. Dieux, auteurs de ces métamorphoses, favorisez mes chants lorsqu'ils retraceront sans interruption la suite de tant de merveilles depuis les premiers âges du monde jusqu'à nos jours." (Invocation - Métamorphoses d'Ovide)
"En effet, ayant un jour rencontré dans une forêt deux gros serpents par l'amour réunis, Tirésias les avait frappés de sa baguette, et soudain, ô prodige ! d'homme qu'il était il devint femme, et conserva ce sexe pendant sept ans. Le huitième printemps offrit encore les mêmes reptiles à ses regards : "Si quand on vous blesse, dit-il, votre pouvoir est assez grand pour changer la nature de votre ennemi, je vais vous frapper une seconde fois". Il les frappe, et soudain, reprenant son premier sexe, il redevint ce qu'il avait été."(Ovide - Les Métamorphoses)
Les illustrations sont de Christopher Lee Donovan.
Le site de l'artiste : http://www.christopherleedonovan.com/
vendredi 26 août 2011
Les Ténèbres par Lord Byron et Heinz Zander
Les Ténèbres par Lord Byron
Les illustrations sont de l'artiste allemand Heinz Zander.
J’eus un rêve qui n’était pas tout-à-fait un rêve. L’astre brillant du jour était éteint ; les étoiles, désormais sans lumière, erraient à l’aventure dans les ténèbres de l’espace éternel ; et la terre refroidie roulait, obscure et noire, dans une atmosphère sans lune. Le matin venait et s’en allait, — venait sans ramener le jour : les hommes oublièrent leurs passions dans la terreur d’un pareil désastre ; et tous les cœurs glacés par l’égoïsme n’avaient d’ardeur que pour implorer le retour de la lumière. On vivait près du feu : — les trônes, les palais des rois couronnés, — les huttes, les habitations de tous les êtres animés, tout était brûlé pour devenir fanal. Les villes étaient consumées, et les hommes se rassemblaient autour de leurs demeures enflammées pour s’entre-regarder encore une fois. Heureux ceux qui habitaient sous l’œil des volcans, et qu’éclairait la torche du cratère ! Il n’y avait plus dans le monde qu’une attente terrible. Les forêts étaient incendiés ; — mais, d’heure en heure, elles tombaient et s’évanouissaient ; — Les troncs qui craquaient s’éteignaient avec fracas ; — et tout était noir. Les figures des hommes près de ces feux désespérés, n’avaient plus une apparence humaine, quand par hasard un éclair de lumière y tombait. Les uns étendus par terre, cachaient leurs jeux et pleuraient ; les autres reposaient leurs mentons sur leurs mains entrelacées, et souriaient ; d’autres enfin couraient çà et là, alimentaient leurs funèbres bûchers, et levaient les yeux avec une inquiétude délirante vers le ciel, sombré dais d’un monde anéanti ; puis, avec d’horribles blasphèmes, ils se laissaient rouler par terre, grinçaient les dents et hurlaient. Les oiseaux de proie criaient aussi, et, frappés d’épouvante, agitaient dans la poussière leurs ailes inutiles. Les bêtes les plus farouches étaient devenues douces et craintives. Les vipères rampaient et se glissaient parmi la foule ; elles sifflaient encore, mais leur dard ne blessait plus. — On tuait ces animaux pour s’en nourrir, et la guerre qui, pour un moment, avait cessé, dévorait de nouveau maintes victimes. — Un repas ne s’achetait qu’au prix du sang, et chacun, assis à l’écart, se rassasiait dans les ténèbres avec une morne gloutonnerie. Il n’y avait plus d’amour : la terre entière n’avait plus qu’une pensée, — et c’était la pensée de la mort, de la mort sans délai et sans gloire. Les angoisses de la famine dévoraient toutes les entrailles ; — Les hommes mouraient ; et leurs ossements n’avaient pas de tombeaux ; ceux qui restaient encore, faibles et amaigris, se mangeaient les uns les autres ; les chiens eux-mêmes attaquaient leurs maîtres, hormis pourtant un seul qui veillait près d’un cadavre, et tenait à distance les animaux et les hommes affamés, jusqu’à ce qu’ils tombassent d’inanition, et qu’au bruit de la chute d’un nouveau mort, ils courussent déchirer de leurs mâchoires décharnées les chairs encore palpitantes : quant à ce chien fidèle, il ne cherchait point de nourriture ; mais avec un gémissement pitoyable et non interrompu, avec un cri aigu de désespoir, léchant la main qui ne répondait pas à sa caresse, — il mourut. La famine réduisit par degrés le nombre des vivants : enfin deux habitants d’une cité immense survivaient seuls, et ils étaient ennemis : ils se rencontrèrent près des tisons expirants d’un autel consumé où l’on avait entassé, pour un objet profane, un monceau d’objets sacrés : de leurs mains froides et sèches, comme celles d’un squelette, ils remuèrent et grattèrent, tout en frissonnant, les faibles cendres du foyer ; leur faible poitrine exhala un léger souffle de vie, et produisit une flamme qui était une vraie dérision : puis, la clarté devenant plus grande, ils levèrent les yeux et s’entre-regardèrent, — se virent, poussèrent un cri, et moururent ; — ils moururent du hideux aspect qu’ils s’offrirent l’un à l’autre, ignorant chacun qui était celui sur le front duquel la famine avait écrit démon. Le monde était vide : là où furent des villes populeuses et puissantes, plus de saison, plus d’herbe, plus d’arbres, plus d’hommes, plus de vie ; rien qu’un monceau de morts, — un chaos de misérable argile. Les rivières, les lacs, l’Océan, étaient calmes, et rien ne remuait dans leurs silencieuses profondeurs ; les navires, sans matelots, pourrissaient sur la mer ; leurs mâts tombaient pièce à pièce ; chaque fragment, après sa chute, dormait sur la surface de l’abîme immobile : — Les vagues étaient mortes, le flux et le reflux anéanti, car la lune qui le règle avait péri ; les vents avaient expiré dans l’atmosphère stagnante, et les nuages n’étaient plus ; les ténèbres n’avaient pas besoin de leur aide, — elles étaient l’univers lui-même.
mardi 23 août 2011
Lost Places ou le romantisme des ruines par Sven Fennema
Lost Places ou le romantisme des ruines par Sven Fennema
Sven Fennema est un artiste allemand natif de Dusseldorf puisant son inspiration à travers l'âme des bâtiments abandonnés.
Les clichés de ces lieux hors du temps ne peuvent que chatouiller notre sensibilité. En les visionnant, notre esprit est assailli de questions.
Quels secrets ces murs cachent-ils ? qui vivaient en ces lieux ? Seule, notre imagination nous aidera à trouver les réponses !
Le site de l'artiste : http://www.sven-fennema.de
"La Ruine Maudite", par Maurice Rollinat
De tous côtés, la ronce, effroyable broussaille,
Grimpe férocement au long de la muraille.
Sur un long banc de pierre, affreux comme un tombeau,
Mélancoliquement médite un vieux corbeau.
Un grand saule, courbé comme un homme qui souffre,
Baigne ses cheveux verts dans un horrible gouffre
Qui dort plein de mystère et de lents grouillements.
L’eau clapote, et l’on voit de moments en moments
Une forme d’aspic, qui vaguement s’efface,
Parfois entre les joncs bouger à la surface.
Des champignons hideux, suppurant le poison,
Poussent lugubrement aux coins de la maison,
Et le reptile meurt à côté de leur tige.
Un puits, dont l’aspect seul donnerait le vertige,
Ouvre sa large gueule au milieu de la cour.
Un énorme lézard sur la margelle court
Et cherche sous la brume, affolé, presque roide,
Un rayon de soleil pour chauffer sa peau froide.