Pages
▼
samedi 31 décembre 2011
Entre chiens et chauve-souris par Tim Flach
Sexy chauve-souris
L'oeuvre de Tim Flach est surtout connue pour l’originalité du regard porté sur le comportement animal et sur les caractéristiques des différentes races.
En photographiant en studio les animaux de tous genres, en captant leurs expressions et les détails de leurs peaux avec une précision sidérante, il a réinventé l'idée même de la photo animalière.
Le photographe se plaît particulièrement à explorer les relations étroites qui existent entre les animaux et l’homme.
Le site de l'artiste ; http://www.timflach.com/
J'aime beaucoup ce loup
L'oeuvre de Tim Flach est surtout connue pour l’originalité du regard porté sur le comportement animal et sur les caractéristiques des différentes races.
En photographiant en studio les animaux de tous genres, en captant leurs expressions et les détails de leurs peaux avec une précision sidérante, il a réinventé l'idée même de la photo animalière.
Le photographe se plaît particulièrement à explorer les relations étroites qui existent entre les animaux et l’homme.
Le site de l'artiste ; http://www.timflach.com/
J'aime beaucoup ce loup
vendredi 30 décembre 2011
De Oz magazine à Psychopathia Sexualis avec Jim Leon
Jim Leon, de son vrai nom James Patrick Leon, est un peintre britannique né le 12 novembre 1938 à Wolverhampton (Royaume-Uni), et mort le 14 janvier 2002 à Lyon, en France.
Sa carrière picturale s'est déroulée pour l'essentiel à Lyon, Londres et Birmingham. Son style particulier a évolué de l'expressionnisme abstrait au surréalisme. Pop artiste dans les années 1960, il fut influencé par la pensée beatnik qui le conduira naturellement à pratiquer un art psychédélique privilégiant une thématique sexuelle et à s'engager dans le mouvement underground dès 1967. Il est alors l'un des principaux artistes contribuant au magazine underground Oz. À Londres, il rencontre Rick Wright et réalise ensuite l'affiche du premier concert en France de Pink Floyd (1968)23.
Dans les années 1970, il réalise des décors pour le théâtre (La mise en pièce du Cid de Roger Planchon, 1968 ; Le Bourgeois gentilhomme, mise en scène de Marcel Maréchal, 1975) et le cinéma (Peau d'Âne de Jacques Demy, 1970).
Un site où vous pourrez découvrir quelques peintures : http://jim-leon.net/albums_peinture.shtml
Oz était un magazine satirique, qualifié d'underground, publié dans un premier temps à Sydney, Australie, de 1963 à 1969 puis, dans sa phase la plus connue, comme un magazine hippie de 1967 à 1973 à Londres. Il fut, en particulier, l'objet de deux procès pour obscénité très médiatisés, en 1964 en Australie et en 1971 en Angleterre. Les rédacteurs en chef Richard Neville, Richard Walsh, Martin Sharp, Jim Anderson, Felix Dennis ont tous été acquittés dans les deux cas après avoir été initialement déclarés coupables et dans certains cas emprisonnés.
Ci-dessous quelques illustrations pour "Psychopathia Sexualis"
jeudi 29 décembre 2011
Splendeur du Grotesque par Zaelia Bishop
Les illustrations sont de Zaelia Bishop, artiste romain.
La Fiancée de la Mer, par H.P.Lovecraft
Maussades se dressent les falaises escarpées derrière moi,
Sombres sont les sables du rivage s'étendant au loin. ,
Indistincts sont les sentiers et les rochers qui me rappellent,
Tristement ces années d'un Ailleurs à jamais perdu.
L'océan clapote doucement sur les galets polis par les vagues,
En une musique mélodieuse et familière ;
Ici, sa tête tendrement appuyée contre mon épaule,
Je me suis promené avec Unda, la Fiancée de la Mer.
Lumineux était le matin de ma jeunesse lorsque je la rencontrai,
Douce comme la brise soufflant sur l'eau salée.
Bientôt les liens de l'Amour me tenaient enchaîné,
Heureux de lui appartenir, et elle heureuse d'être mienne.
Jamais je ne lui demandai d'où elle venait,
Jamais elle ne m'interrogea sur le lieu de ma naissance :
Joyeux comme des enfants, sans penser ni réfléchir,
Nous goûtions la munificence de l'océan et de la terre.
Une nuit, le clair de lune scintillait parmi les flots,
En haut de la falaise nous nous tenions, dominant les eaux.
Sa chevelure était retenue par une guirlande de fleurs,
Cueillies près de la source dans le bois où voletaient des oiseaux.
Etrangement elle contemplait les vagues au dessous d'elle,
Charmée par le son ou ravie par la lumière :
Alors les flots lui donnèrent un aspect sauvage,
Sévère comme l'océan et mystérieux comme la nuit.
Avec froideur elle me quitta, stupéfait et en larmes,
Me laissant seul parmi les régions qu'elle avait bénies :
Mi-glissant et mi-rampant, toujours plus bas descendait
Et s'éloignait la douce Unda, en quête de l'océan.
______________________________
Alors la mer s'apaisa, et le ressac tumultueux
Se changea en une ondulation, comme Unda la belle
Foulait les sables humides, en un salut affectueux,
Me faisait signe, et l'instant d'après, n'était plus là !
Longtemps j'arpentai le rivage où elle avait disparu,
Haut dans le ciel vogua la lune, puis redescendit.
Grise se leva l'aurore, bannissant la triste nuit,
Mais mon cœur était toujours dolent d'une peine infinie.
A travers le vaste monde j'ai recherché ma bien-aimée,
Parcouru les déserts immenses et sillonné les mers lointaines.
Un jour, sur les vagues, tandis que la tempête grondait,
Brilla un beau visage qui apporta calme et sérénité.
Malgré ma fièvre je continuai en trébuchant.
Dépérissant et me languissant, je faisais à peine attention à mon chemin.
Alors je quittai les eaux grondantes
Et revins sur les lieux de mon hier perdu.
Mais regardez ! La lune rouge depuis les brumes de l'océan
Surgit et se montre avec une grandeur inquiétante ;
Etrange est son visage tandis que mon regard torturé
Fixe les étendues illimitées de feu et d'azur.
Depuis la lune jusqu'au rivage où je soupire
Grandit un pont lumineux de vaguelettes et de rayons.
Malgré sa fragilité, comme il serait simple de le suivre,
Depuis la terre jusqu'à l'orbe des rêves d'ambre.
Quel est ce visage apparaissant dans la clarté lunaire ;
Aurais-je enfin retrouvé la jeune fille enfuie ?
Empruntant le pont scintillant, je me dirige
Vers celle dont le doux geste me fait hâter le pas.
Des courants m'environnent, et oscillant avec torpeur,
Loin sur le sentier de la lune je recherche le doux visage.
Avec ardeur je m'avance, mi-haletant et mi-priant,
Et tends les bras vers cette vision de grâce.
Les eaux se referment autour de moi en murmurant.
Lentement la vision radieuse s'approche de moi.
C'est la fin de mes épreuves et mon coeur repose
En paix auprès d'Unda, la Fiancée de la Mer.
mercredi 28 décembre 2011
Azathot de H.P.Lovecraft et les mutants de Didier Illouz
Les illustrations sont de Didier Illouz, résultats de montages et de retouches numériques sur base de fusions de visages humains et d'animaux.
Le site de l'artiste : http://www.didierillouz.com/
Azathot de H.P.Lovecraft
Quand la vieillesse s’abattit sur le monde et que l’étonnement disparut de l’esprit des hommes, quand les cités grises érigèrent dans les cieux enfumés de hautes tours sinistres et laides, à l’ombre desquelles il n’était plus possible de rêver au soleil ou aux prairies fleuries du printemps, quand la science dépouilla la terre de son manteau de merveilles et que les poètes cessèrent de chanter autre chose que les fantômes déformés par leurs regards brouillés et tournés seulement vers l’intérieur, quand, donc, toutes ces choses furent arrivées, et que les désirs enfantins s’effacèrent à tout jamais des mémoires, il se trouva un homme pour effectuer un voyage hors de cette existence et partir dans l’espace, à la recherche de nos anciens rêves. On sait peu de chose du nom et de l’endroit où vécut cet homme. On sait cependant qu’il était de naissance obscure. Il habitait une cité aux murs élevés, où régnait en permanence un stérile crépuscule, et dans laquelle il travaillait chaque jour dans l’ombre et le vacarme. A la fin de sa journée de labeur, il rentrait le soir dans une pièce dont la fenêtre unique donnait non sur des prés et des bois, mais sur une sombre courette, où s’ouvraient également, dans le désespoir et l’ennui, d’autres fenêtres. De sa chambre, la panorama n’offrait aux regards que des murs et d’autres fenêtres. Et il fallait se pencher pour apercevoir, dans le ciel, les petites étoiles. Et parce que ne voir constamment que des murs et des fenêtres peut rendre fou un être intelligent et rêveur, l’habitant de cette pièce avait pris l’habitude, nuit après nuit, de scruter le ciel au-dessus de lui, dans l’espoir d’y trouver autre chose que ce qui existait dans le monde éveillé et dans la grisaille des hautes villes. Au bout de quelques années, il appelait les étoiles par leur nom et les suivait en imagination lorsqu’elles disparaissaient, comme à regret, de sa vue. Puis il parvint à découvrir des choses mystérieuses en fixant le ciel. Enfin, une nuit, un pont fut jeté au-dessus du gouffre profond qui séparait ces deux univers : les cieux chargés de rêves vinrent se mêler à l’air confiné de la pièce et enveloppèrent l’homme dans leur fabuleuse fantasmagorie.
Les violentes lueurs violettes de minuit, toutes scintillantes de leur poussière d’or, entrèrent alors dans la chambre. Puis il y eut des tornades de sable et de feu, sorties d’espaces infinis, lourdes de parfums venus de l’au-delà. Des océans opiacés s’y déversèrent, éclairés par des soleils qu’aucun regard n’avait jamais contemplés, et portant dans leurs vagues des nymphes aquatiques et d’étranges dauphins venus des profondeurs insondables. L’Infini tourbillonna silencieusement autour du rêveur et l’emporta sans même effleurer son corps penché à la fenêtre. Et pendant des jours ignorés du calendrier des hommes, les vagues et les courants des sphères lointaines le portèrent doucement au royaume des rêves vers lesquels tout son être aspirait. Les rêves que les hommes avaient perdus. Enfin, après qu’il se fut écoulé de nombreux cycles, ils l’abandonnèrent avec tendresse, endormi, sur le vert rivage d’un lever de soleil. Un vert rivage aux parfums de lotus et parsemé de camélias rouges.