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vendredi 27 septembre 2013

Le Portrait par Charles Baudelaire et D3vilusion


Le portrait par Charles Baudelaire

La Maladie et la Mort font des cendres 
De tout le feu qui pour nous flamboya. 
De ces grands yeux si fervents et si tendres, 
De cette bouche où mon coeur se noya,

De ces baisers puissants comme un dictame,
De ces transports plus vifs que des rayons, 
Que reste-t-il ? C'est affreux, ô mon âme ! 
Rien qu'un dessin fort pâle, aux trois crayons,

Qui, comme moi, meurt dans la solitude, 
Et que le Temps, injurieux vieillard, 
Chaque jour frotte avec son aile rude...

Noir assassin de la Vie et de l'Art, 
Tu ne tueras jamais dans ma mémoire 
Celle qui fut mon plaisir et ma gloire !

La galerie de portrait est de D3vilusion
Le site de l'artiste : http://d3vilusion.deviantart.com/











jeudi 26 septembre 2013

De Chair et de Viande avec Victoria Reynolds


Victoria Reynolds est née à Tyler au Texas. Elle vit et travaille à Santa Monica en Californie. En 1990, elle complète un baccalauréat à l'Université de l'Oklahoma à Norman, Oklahoma et obtient une maîtrise de l'Université du Nevada à Las Vegas.

Ses œuvres interpellent ; que vous soyez carnivore ou végétarien, Victoria ne peut vous laissez indifférent !
Ses peintures dans tous les tons de rouge, rose et blanc représentent de la viande, de la chair. Les viandes cessent d'être des morceaux de viande pour devenir des masses biologiques esthétiques.... De son propre aveu, elle a été fascinée par la chair dès ses cinq ans. Ses œuvres généralement présentées dans des cadres baroques opulents, étalent une étrange beauté tragique et peuvent provoquer une profonde révulsion. Plusieurs choses sont évoquées dans son oeuvre: la fragilité de nos vies, la merveilleuse structure de nos chairs, le destin tragique de la bête qui gît là comme modèle, la mort juste avant la putréfaction. Ces tableaux nous rapprochent de notre mortalité.

Elle commence par prendre des photographies qu'elle manipule digitalement. Mais elle a aussi son modèle «vivant». Et sur la toile, c'est couche par couche que sa toile prend forme et reproduit la texture de la chair.










mardi 24 septembre 2013

Créatures mystérieuses avec Charles Baudelaire et Oleg Grabchuk


Ciel brouillé par Charles Baudelaire

On dirait ton regard d'une vapeur couvert ;
Ton œil mystérieux (est-il bleu, gris ou vert ?)
Alternativement tendre, rêveur, cruel,
Réfléchit l'indolence et la pâleur du ciel.

Tu rappelles ces jours blancs, tièdes et voilés,
Qui font se fondre en pleurs les cœurs ensorcelés,
Quand, agités d'un mal inconnu qui les tord,
Les nerfs trop éveillés raillent l'esprit qui dort.

Tu ressembles parfois à ces beaux horizons
Qu'allument les soleils des brumeuses saisons...
Comme tu resplendis, paysage mouillé
Qu'enflamment les rayons tombant d'un ciel brouillé !

Ô femme dangereuse, ô séduisants climats !
Adorerai-je aussi ta neige et vos frimas,
Et saurai-je tirer de l'implacable hiver
Des plaisirs plus aigus que la glace et le fer ?

Les peintures et photographies sont réalisées par un artiste ukrainien Oleg Grabchuk







lundi 23 septembre 2013

La mort comme source d'art ou l'art de la plastination avec Gunther von Hagens


Durant l'Antiquité, le corps humain étant sacré dans toutes les civilisations, leur dissection est interdite, à l'exception des embryons qui peuvent être disséqués par des savants grecs car ces embryons sont supposés non venus à la vie.

Les premières planches anatomiques voient le jour vers le XIIIème siècle pour des raisons médico-légales (affaires juridiques, épidémies)., mais il faudra attendre la Renaissance pour qu'André Vésale, ouvre les portes de cette science.
C'est en 1543 que ce médecin, premier véritable anatomiste, procède à une dissection publique du corps de Karrer Jakob von Gebweiler, un meurtrier célèbre de la ville de Bâle, en Suisse. Il remet en cause 200 erreurs de Galien. La première dissection publique d'un être humain en Europe centrale est réalisée par le médecin slovaque Ján Jesenský en 1602.

Bien qu'à cette époque la dissection soit toujours prohibée, les médecins peuvent utiliser les cadavres de suppliciés ou de condamnés afin d'améliorer leurs connaissances.
Il n'était pas rare dès lors, de voir, à la tombée de la nuit, des voleurs subtiliser des corps dans les fosses communes ou les morgues

Les plastinations de von Hagens s'inscrivent dans la filiation directe des travaux de la Renaissance qui mêlent alors art et science.

La plastination est une méthode de conservation créée en 1977 par l'anatomiste Gunther von Hagens. Elle est introduite par la suite au Canada par le docteur Régis Olry, professeur à l'Université du Québec à Trois-Rivières et ancien assistant de Gunther von Hagens.
Aussi appelée imprégnation polymérique, cette technique vise à préserver les tissus biologiques en remplaçant les différents liquides organiques par du silicone.

Gunther von Hagens, né Gunther Liebchen le 10 janvier 1945 à Skalmierzyce, est un anatomiste allemand, inventeur de la plastination, une technique visant à conserver des corps ou des parties d'êtres décédés.

La plastination, aussi appelée imprégnation polymérique est une technique visant à préserver des tissus biologiques en remplaçant les différents liquides organiques par du silicone.

Surnommé "Docteur la mort", le médecin anatomiste manipule, découpe et colore des cadavres humains dans son atelier-musée de Guben.

En 1996, il accepte une chaire de professeur à l'Université médicale de Dalian en Chine et devient directeur du Centre de recherche sur la plastination à l'Académie médicale de l'Etat à Bichkek au Kirghizistan.

Depuis 1997, il est à l'origine de Body Worlds (Körperwelten en allemand), une exposition très controversée sur des corps ou des parties de corps humains qui ont été plastinés.
"Je refuse de ne présenter que des poupées mortes ", explique-t-il. Substituant le scalpel au burin, il dédouble os et masse musculaire, fait jouer les articulations, ouvre les ventres et recompose des attitudes.

"J'ai inventé la plastification des corps, ou plastination, à l'âge de 32 ans, la moitié de mon âge actuel, avec le souhait d'éclairer le public sur les mystères du corps humain et de lui présenter son plein potentiel. Maintenant que je suis sexagénaire, il me semblait tout naturel d'utiliser mes connaissances scientifiques pour aborder, au travers de Body Worlds, les secrets de la vitalité, de la longévité et du bien-être".(Gunther Von Hagens)

Le site : http://www.bodyworlds.com/en/gunther_von_hagens/life_in_science.html


La plastination est réalisée en quatre étapes :
- Les corps ou parties de corps sont imprégnés de formaldéhyde (formol, produit chimique usuellement employé pour l'embaumement des corps ou la conservation de spécimens anatomiques) pour que ce dernier se fixe sur les tissus jusqu'à la moindre cellule, cette étape antibactérienne stoppe ainsi la dessiccation et la putréfaction des tissus.

- Durant un minimum de 15 jours, les corps sont placés dans des bains d'acétone froid (composé hydrophile) qui attire les molécules d'eau des cellules. Ils sont ensuite plongés dans un bain d'acétone chaud pour dissoudre les graisses.

- Les liquides organiques (comme l'eau et le sang) et les graisses, qui ont été éliminés dans le bain d'acétone sont remplacés par du silicone de caoutchouc ou de la résine époxy durant les processus d'« imprégnation forcée » : le corps est plongé dans une cuve hermétiquement close et remplie de silicone de caoutchouc ou de résine époxy, reliée à une pompe. Les résidus d'acétone sont ainsi éliminés par évaporation (éliminant ainsi les liquides et le graisse qu'ils contenaient) et les tissus sont à nouveau comblés par le silicone ou la résine.

- Les corps sont durcis une fois pour toutes, après fixation du silicone (induction par polymérisation), soit par un gaz durcisseur, soit par la chaleur.

- Arrive ensuite, dans le cas par exemple d'un corps complet, la mise en forme du corps, on utilise pour « fixer » la position du corps, des câbles, pinces, blocs de mousse, etc...

Le temps total de préparation pour un corps humain entier avoisine généralement les 1 500 heures et nécessite près d’un an.



Photographie de Marco Secchi









"La plastination permet de redonner vie à cette fascinante idée d'une symbiose entre l'art et l'anatomie. Elle stoppe la décomposition et la dessications si parfaitement que l'anatomie humaine conserve son esthétique intrinsèque"(Gunther von Hagens)










mardi 17 septembre 2013

Reliques parées de pierres précieuses

St Cronatus - Heiligkreuztal, Allemagne
Photo: Paul Koudounaris

Au 17ème et 18ème siècles, de nombreux squelettes et restes de martyrs chrétiens (dont certains ont existé, et dont les autres sont imaginaires) furent amenés dans les églises d'Europe. Dans cet article, il est principalement question des reliques provenant de Suisse, de Bavière ou d'Autriche. 

Comme on peut l'observer, on leur fit prendre des poses particulières et on les vêtit de riches parures incrustées de pierres précieuses. Certaines peuvent paraître assez grotesques tandis que d'autres ont l'air de défier le temps.

Les reliques présentées  proviennent du livre de Paul Koudounaris "Heavenly Bodies: Cult Treasures & Spectacular Saints from the Catacombs" dont voici le lien : http://www.amazon.com/Heavenly-Bodies-Treasures-Spectacular-Catacombs/dp/0500251959

Saint Maxime à Bürglen en Suisse - Saint Patron des pauvres
Photo: Paul Koudounaris

Un crâne à Roggenburg, Allemagne, connu sous le nom de Deodatus
Photo: Paul Koudounari

St Séverin, Kisslegg, Allemagne - Vêtu de dentelles réalisées par des religieuses locales
Photo: Paul Koudounaris

St Albertus, Burgrain, Allemagne
Photo: Paul Koudounaris

St Benedictus qui arriva à Muri en Suisse en 1681
Photo: Paul Koudounaris

St Pancrace, dans une armure du 18ème siècle
Photo: Paul Koudounaris

St Benedictus - don à la bénédictine Brotherhood à Hergiswil en Suisse
Photo: Paul Koudounari

La main de St Canditus, Irsee, Allemagne
Photo: Paul Koudounaris

St Faustus, Irsee, Allemagne
Photo: Paul Koudounaris

St Théodose, Waldassen, Allemagne. Il fut soupçonné d'avoir été soldat
Photo: Paul Koudounaris

La main de St Konstantius, Rorschach, Suisse
Photo: Paul Koudounaris

St Deodatus, Rheinau, Suisse - Réalisé en cire
Photo: Paul Koudounaris

St Severina, Roggenburg, Allemagne
Photo: Paul Koudounaris