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dimanche 28 juin 2015

Lauren E. Simonutti - De l'Alphabet du Diable aux confins de la schizophrénie


Lauren E. Simonutti est née en 1968, elle est décédée en 2012. Elle vivait à Baltimore.

C'est précisément le 28 Mars 2006 que Lauren a commencé à entendre des voix. Elle fut diagnostiquée "bipolaire avec troubles schizophréniques".
Sentant la folie arriver, elle a passé ses dernières années isolée.
Elle tourna alors la caméra sur elle-même et l'espace où elle vivait. L'artiste nous a laissé un travail impressionnant et très puissant.

Avec ses photographies, elle a donné une voix à ceux qui souffrent de l'isolement. "Over (five) years I have spent alone amidst these 8 rooms, 7 mirrors, 6 clocks, 2 minds and 199 panes of glass. And this is what I saw here. This is what I learned. I figure it could go one of two ways - I will either capture my ascension from madness to as much a level of sanity for which one of my composition could hope, or I will leave a document of it all, in the case that I should lose." - (Lauren E. Simonutti)

 Les images suivantes proviennent de la série Alphabet du diable et  8 chambres, 7, 6 Miroirs Horloges, 2 Minds et 199 panneaux de verre.




















samedi 27 juin 2015

Les Archives secrètes de Lovecraft par Borja Guillot

Cthulhu

Francis Wayland Thurston, un anthropologiste originaire de Boston hérite de tous les biens de son grand-oncle, George Gammell Angell, un professeur renommé ayant enseigné les langues sémitiques à l'université Brown, décédé dans des circonstances mystérieuses « pendant l'hiver 1926-1927 ». Parmi les documents de son oncle, Thurston découvre un étrange bas-relief en argile représentant un dragon ou une caricature d'homme « à tête de poulpe munie de tentacules surmontant un corps écailleux et grotesque muni d'ailes rudimentaires » accompagné de différents hiéroglyphes inconnus, de coupures de presse et d'un manuscrit portant le titre "Le Culte de Cthulhu"...

Voici quelques photographies réalisées par Borja Guillot.

Toujours Cthulhu sous ses différents aspects



Gug
Gug
Les archives secrètes de Lovecraft révèle que Abraham Lincoln était un Gug.
La Reine Victoria








vendredi 26 juin 2015

Jérôme Bosch et le Fessier tatoué et damné du Jardin des Délices



"600 years old sinners' hymn hidden in Hieronymus Bosch's painting The Garden of Earthly Delights"

Vous êtes-vous déjà demandé à quoi pouvait ressembler l’enfer? Pire, quelle pouvait être l’ambiance sonore, voire musicale, des limbes? C’est ce que s’est attelé à faire Amelia, une étudiante de l’université chrétienne d’Oklahoma, après avoir découvert une partition de musique dans le tableau le plus célèbre de Jérôme Bosch, le Jardin des délices.

Très connue, la toile est aussi très énigmatique, tant les allégories y sont nombreuses. Divisée en trois tableaux, l’œuvre du peintre néerlandais fait se succéder Adam et Eve sur terre, un jardin (probablement l’Eden) où se mêlent des corps dévoilés, des courses de cerfs et des oisillons géants; et les damnés des enfers, en proie à la torture, au feu et aux tripotages zoophiles intempestifs.

Jusque-là, rien de très surprenant tant l’univers de l’artiste est saturé d’images sacrilèges et métaphoriques. Mais, plus étonnant, niché dans un coin du tableau, un pêcheur cul nu sert de pupitre à des hommes jouant de la harpe, suscitant le désir d’une créature mi-nonne mi-grenouille à la langue impudique et crantée. Sur son arrondi, des notes de musique, facilement reconnaissables si tant est qu’on ait quelques notions de solfège.

Intriguée, l’étudiante américaine se demande alors quel genre de musique Bosch pouvait-il bien fantasmer pour les enfers et décide d’en retranscrire les notes et de les enregistrer, avec ses quelques notions de chants grégoriens.






Pour le plaisir des yeux, voici le triptyque complet.
À gauche : l'Éden ; au centre : Enfants d'Adam et Ève ; à droite : l’Enfer.

Olive Oatman la première femme blanche tatouée aux Etats-Unis


Olive Oatman (1837 – 20 mars 1903) était native de l'Illinois (États-Unis). Sa famille, faisait partie des pionniers d’Amérique au milieu du 19ème siècle. C’est en 1851, alors qu'ils se dirigeaient vers la Californie, qu'ils furent tous capturés par les Indiens, sans doute les Tolkepayas (Yavapais de l'ouest). Ceux-ci les décimèrent à l'exception d'Olive alors âgée de 14 ans et de sa sœur Mary Ann (leur frère Lorenzo laissé pour mort a cependant survécut). Les enfants devinrent leurs esclaves avant d'être revendus au peuple Mohave.

Les deux soeurs passèrent ainsi plusieurs années parmi les Mohaves, chez qui elles furent bien traitées, cependant, la petite Mary Ann mourut de faim pendant une période de disette.

Olive reçu des noms attribués aux femmes de la tribu mais également ce tatouage (bleu à la base), symbole d’appartenance à la tribu lors de ses années d’initiation mais surtout sorte de carte d’identité qui lui permettait de traverser l’au delà.

Lorenzo ayant survécu, il s'acharna à la rechercher. Au cours de l'hiver 1855-1856 l'armée américaine eut vent qu'Olive vivait dans le désert de Mojave. Des négociations furent rapidement entamées et le 28 Février 1856, Olive Oatman fut rachetée et rendue à son frère à Fort Yuma, Arizona.
Olive fut échangée contre un cheval, une couverture, et des perles. C'est une jeune femme vêtue d'une jupe d'écorces et dont le visage était couvert d'un voile destiné à camoufler son tatouage qui fit son apparition devant un Lorenzo heureux de la revoir.

Les premiers jours, Olive refusa de parler et semblait avoir du mal à se souvenir de la langue anglaise.

Après quelques mois d'adaptation, la jeune femme entama une tournée de conférences très appréciées. Celles-ci racontaient sa vie parmi les Indiens. Elle osa alors découvrir son visage et affronter les préjugés et l'horreur que ses tatouages inspiraient.

En 1865, Olive rencontra et épousa un éleveur, John Brant Fairchild. Ils adoptèrent une fille et Olive soigna de graves problèmes de stress post-traumatique en s'occupant d'orphelins.

La vie d'Olive Oatman inspira de nombreux livres, pièces, films et poètes. Son histoire eut un énorme retentissement dans les médias de l'époque.
Le tatouage facial bleu qu'elle avait reçu chez les Mohaves impressionnait. Elle ne fit jamais un récit véritablement exhaustif de sa vie chez les Amérindiens, et de nombreuses rumeurs circulèrent.





jeudi 25 juin 2015

Wounderland par Mothmeister


Il ne s'agit pas ici de "Wonderland" et  d’Alice au Pays des Merveilles mais de Wounderland, un univers étrange créé en Belgique, à Anvers plus précisément, par le duo d'artistes "Mothmeister" . S'il est tout aussi surréaliste que le pays d'Alice, à l'inverse de celui-ci il se situe aux confins de l'univers de la taxidermie et des cauchemars.