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dimanche 17 mars 2013

Clovis Trouille, érotisme macabre, anticlérical et antimilitariste


« J'ai toujours été contre l'imposture des religions. Est-ce en peignant la cathédrale d'Amiens que j'ai pris conscience de tout ce music-hall ? »

Stigma Diaboli : Le Grand Inquisiteur (Qui a les traits d'André Breton) cherche "Le signe du diable" sur les fesses d'une belle prisonnière...

Camille Clovis Trouille, instaurateur de nonnes fatales et d'évêques en porte-jarretelle est un peintre français né le 24 octobre 1889 à La Fère et décédé le 24 septembre 1975 à Neuilly-sur-Marne.
En 1905 il entre à l'école des beaux-arts d'Amiens.
Après sept ans sous les drapeaux, dont quatre ans de guerre, dont il sortira traumatisé, il travaille pendant trente-cinq ans comme maquilleur-retoucheur chez un fabricant de mannequins. Il peint pendant ses loisirs des toiles où les thèmes de l'anticléricalisme, de l'humour macabre et de l'antimilitarisme reviennent fréquemment.

Découvert en 1930 par Dali et Aragon au Salon des peintres et écrivains révolutionnaires,il fut également très apprécié par André Breton qui voit en lui « le grand maître du tout est permis », celui-ci lui proposera de faire une exposition de ses œuvres dans sa galerie. Clovis Trouille refusera, par crainte d’être irrémédiablement classé sous une étiquette et ce n’est qu’en 1962 qu’il fera sa première exposition personnelle.

Méconnu durant sa vie entière, c'est lors d'une interview de son petit-fils au Courrier Picard que quelques facettes de sa personnalité nous ont été dévoilées.  L’héritier se souvient d’un grand-père traumatisé par la première-guerre mondiale, profondément antimilitariste, anticolonialiste et anticlérical…Une étiquette "anti-tout" qui lui vaudra épinglé comme"anarchiste".

Clovis Trouille ne recherchait pas la gloire, vendre ses toiles lui déplaisait, lorsqu'il consentait à s'en séparer, il souhaitait parfois les récupérer afin d'y ajouter des détails : un personnage, des objets, ou simplement un grain de beauté.

Il se dégage de Clovis Trouille un esprit libertin jusqu'aux noms de ces toiles qui sont assaisonnées de jeux de mots croustillants:  "L’immenculée conception", "Adoration du bouc" ou "O ! Calcutta ! Calcutta !" (prononcez “quel cul t’as, quel cul t’as”)



Le Confessional





Dolmancé et ses fantômes de luxure

"C’était un littéraire qui écrivait avec des pinceaux" témoigne son petit fils ; "il pouvait sortir les plus grandes grivoiseries sur un ton aristocratique".

La Voyeuse

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La Religieuse Italienne

Cet épineux dandy peignait des "tableaux défouloirs" où il s’en prenait caustiquement à la religion, la tournant en dérision par l’érotisme et le macabre. Il transforme les nonnes en prêtresses de l’érotisme et les acteurs
de la chrétienté en joyeux pervers, nous pouvons également admirer les évêques en porte-jarretelle.

Rêve claustral

Dialogue au Carmel

Sa peinture toute en couleur et rehausée d'érotisme, pourrait se qualifier de super réaliste(comme il le disait quand on parlait de surréalisme)-Kitsch,  alors que lui-même revendiquait ses influences de la Renaissance.

Les funérailles de Clovis Trouille

Le Tombeau de Clovis Trouille

La grasse matinée ou la momie somnanbule

“Je suis pour l’art noir,  pour le caractère Maudit. Je rejette la morale de la société bourgeoise, l’imposture de la religion, la morale de ses curés, son patriocularisme.”

Le rêve Vampire

« Il est vrai que je n'ai jamais travaillé en vue d'obtenir un grand prix à une biennale de Venise quelconque, mais bien plutôt pour mériter dix ans de prison et c'est ce qui me paraît le plus intéressant »

La grasse matinée

L'Immenculée conception