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lundi 15 novembre 2010

Divine et fascinante Sarah Berhnardt

"Un jour ma manucure, entrant dans ma chambre pour me faire les mains, fut priée par ma sœur d'entrer doucement parce que je dormais encore. Cette femme tourna la tête me croyant endormie dans un fauteuil; mais, m'apercevant dans un cercueil, elle s'enfuit en poussant des cris de folle. À partir de ce moment, tout Paris sut que je couchais dans mon cercueil ; et les cancans vêtus d'ailes de canards prirent leur vol dans toutes les directions ».



"Mlle Sarah Bernhardt use son charme et sa puissance poétique sur ce raide personnage de Missis [missis est la prononciation vulgaire de mistress] Clarkson.... qu'elle assombrit, qu'elle fatalise, qu'elle mélodramatise encore. (Alphone Daudet)

"La vie engendre la vie. L’énergie produit l’énergie. C’est en se dépensant soi-même que l’on devient riche."
(Sarah Bernhardt)

"Il faut haïr très peu, car c'est très fatigant." (Sarah Bernhardt)

"Il faut pardonner beaucoup et ne jamais oublier que le pardon ne peut entraîner l'oubli." (Sarah Bernhardt)

"L'amour, c'est un coup d'oeil, un coup de rein et un coup d'éponge." (Sarah Bernhardt)


"La vie est courte, même pour ceux qui vivent longtemps. Il faut vivre pour quelques-uns qui vous connaissent, vous apprécient, vous jugent et vous absolvent, et pour lesquels on a même tendresse et indulgence." (Sarah Bernhardt)

"Le trac, cela vient avec le talent." (Sarah Bernhardt)

"Si l'homme avait sa place dans l'univers cela se saurait." (Sarah Bernhardt)

Henriette Rosinne Bernard dite Sarah Bernhardt  est née à Paris le 22 octobre 1844 et y est décédée le 26 mars 1923.

 "La voix d'or",  "la divine" ou "le monstre sacré" comme la surnommait Cocteau,  est considérée comme la  plus grande actrice du XIXe siècle.

Sortie du Conservatoire en 1862, elle entre à la Comédie-Française qu'elle quitte en 1866 pour l'Odéon.

Elle est révelée en jouant Le Passant de François Coppée en 1869 et triomphe comme reine dans Ruy Blas en 1872.
Son triomphe lui vaut d'être rappelée par la Comédie-Française où elle joue dans Phèdre (1874) et Hernani (1877)
Elle démissionne en 1880 avec éclat du « Français » et crée sa propre compagnie où elle part jouer et faire fortune à l'étranger. Elle rencontre Thomas Edison à New York et y enregistre sur cylindre une lecture de Phèdre.

Revenue en France, elle dirige le Théâtre de la Renaissance à partir de 1893 puis Théâtre des Nations où elle joue La Dame aux Camélias.

En décembre 1894, elle fait appel à Alfons Mucha pour ses affiches et ce, pendant 6 ans, donnant un second souffle à sa carrière.



En 1914 on lui remet la légion d'honneur. Elle est amputée d'une jambe en 1915, à l'âge de 70 ans, ce qui ne l'empêche pas de continuer à jouer assise. Jamais elle ne s'est inquiétée de sa jambe. Celle-ci pourtant valait de l'or. Cent mille livres exactement, somme proposée par le directeur du cirque Barnum de San Francisco, et qui voulait montrer cette fameuse jambe à un public curieux dans toutes les grandes villes du monde.
La petite histoire raconte que le directeur a envoyé une lettre à Sarah Bernhardt pour lui demander sa jambe. La comédienne lui a alors répondu: "Laquelle?

Vers la fin de sa carrière, Sarah Bernhardt a également été une actrice de cinéma muet. Son premier film est Le Duel d'Hamlet en 1900. Elle en a tourné huit, dont deux œuvres autobiographiques (le dernier étant Sarah Bernhardt à Belle-Isle (1912), qui décrit sa vie quotidienne).

Sa vie personnelle a été assez remplie. D'une liaison avec un noble belge, Charles-Joseph-Eugene-Henri, Prince de Ligne, elle a son seul enfant, né en 1864, qui deviendra écrivain : Maurice Bernhardt. Plus tard, elle connaîtra plusieurs amants, des artistes comme Gustave Doré et Georges Clarin ou des acteurs (Mounet-Sully et Lou Tellegen). En 1882, elle se marie à Londres avec un acteur d'origine grecque, Aristides Damala, mais celui-ci est dépendant de la morphine et leur relation ne dure pas très longtemps. Elle restera cependant son épouse légitime jusqu'à la mort du jeune acteur, en 1889 à l'âge de 34 ans.
Elle a aussi apporté son soutien à Émile Zola au moment de l’affaire Dreyfus.

Sarah Bernhardt a publié quelques livres et pièces de théâtre. Elle a à son tour inspiré le personnage de l'actrice La Berma, décrit par Marcel Proust dans À la recherche du temps perdu.