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lundi 2 avril 2012
Réflexions sur la dystopie avec Marcin Owczarek
Marcin Owczarek est un artiste surréaliste polonais habitant la Belgique. Photographe et anthropologue, il concentre son travail sur la condition humaine et l’avenir de la planète. Il fait preuve d’une véritable maitrise anthropomorphique dans la réalisation de ses personnages mi-humains mi-mutans. A travers son oeuvre, Owczarek témoigne de l’imperfection humaine et de sa standardisation à travers la religion, la politique, les médias.
Sensible à la déforestation, les nouvelles technologies, la surpopulation, la morale, l’artiste s’en inspire pour créer un monde lugubre à l'image de notre société actuelle.
Son message avec lequel je ne peux qu'être d'accord :
"L'homme est imparfait. L'homme est un sauvage, atteint de folie. L'homme a été capturé par les illusions de ce monde : la tyrannie du bien-être, le désir de possession matérialiste...haine et jalousie l'ont conduit dans une relation fausse avec la nature et les autres êtres humains.
En conséquence, j'insiste sur le processus actuel de déshumanisation, la mécanisation et la standardisation de la race humaine, les normes et les valeurs fausses et illusoires qui ont été dictées comme vérité à la société par la religion, les gouvernements, les lois, la propagande et les faux miroir de la télévision ... etc
Pour moi, aujourd'hui, il est essentiel d'analyser ce genre de comportement, parce que la course mondiale actuelle, pourrait guider l'espèce humaine : d'une part, dans un esclavage total, ensuite vers une ère nucléaire nouvelle, et, enfin, à l'extinction totale ... Il y a plusieurs scénarios possibles, mais l'un d'eux est certainement l'extinction totale ... "
Le site de l'artiste : http://www.wix.com/marcinowczarek/photography
La dystopie s’oppose à l’utopie : au lieu de présenter un monde parfait, la dystopie propose un des pires monde qui soit. Les utopies classiques portent leur regard sur la construction sociale, politique et culturelle dans son ensemble. À l’inverse, les dystopies portent leur regard sur l’individu, qui est inadapté, qui refusent ou ne peut se fondre dans la société où il vit. Les oeuvres dystopiques ou contre-utopiques portent la marque des préoccupations et des inquiétudes de notre époque.
La dystopie interroge la société et la capacité des utopies à changer véritablement l’homme pour en faire un être heureux et digne de bonheur. Les oeuvres de Huxley, Orwell, Zamiatine ou Silverberg soulignent le caractère superficiel des changements que les États contemporains ont pu imposer à la nature humaine. Ceux-ci n’ont pas su changer l’homme en profondeur et n’ont pu agir que sur son comportement et son environnement.