mardi 27 août 2013

Entre Surréalisme et Ténèbres avec Murielle Belin


Née en 1976, Murielle Belin vit et travaille près de Nancy.
Elle fréquente des ateliers d’artistes, dès l’âge de 10 ans (peintres, marionnettiste-prestidigitateur, sculpteur, poètes),s’intéresse à la restauration de tableau avant de décider en 2002 de se consacrer entièrement à la création.
Son univers sombre et sensible est principalement inspiré d’iconographies anciennes (peintures d’anatomie, bestiaires de tous âges, imageries religieuses ou scientifiques). Elle porte un intérêt particulier pour les techniques artistiques classiques comme la peinture à l’huile sur bois, l’argile ou la gravure, … et des techniques à la marge comme la taxidermie et le papier roulé.
Entre art singulier, art visionnaire et surréalisme, les objets qui sortent de l’atelier de Murielle Belin, sont confectionnés avec patience et minutie. Ils relèvent d’un brassage spontané et instinctif entre art savant et imagerie populaire, qui laisse parfois poindre, sous les paysages et les personnages torturés, un certain cynisme et un humour discret.
Les « paperoles » ou encore « papiers roulés » qui étreignent ses dernières oeuvres sont inspirées de celles fabriquées par les religieuses aux cours des siècles derniers. Elles fabriquaient leurs reliquaires avec des bandelettes de papier de quelques millimètres de large, roulées, plissées et collées ensemble, à l’aide d’outils très fins.

Le site de l'artiste : http://muriellebelin.jimdo.com/peintures-paintings/










Le Chauve-sourire d'Alfred Kubin





mardi 20 août 2013

Le Château de Blarney, sa Sorcière, ses Poisons et sa Pierre d'Eloquence


Blarney Castel est situé dans la petite ville de Blarney dans le Comté de Cork en Irlande.
Le château date du XIème siècle. Détruit en 1446, il a été reconstruit par Cormac McCarthy, Roi du Munster.
Agé de presque 600 ans, la batisse est perdue dans une nature sauvage très dense. Le château s’apparente en vérité à une gigantesque tour carrée en ruine, cernée par la végétation et entourée de fabuleux jardins arborés.

Ces jardins et forêts seraient d’ailleurs à la base de nombreuses légendes liées à la présence de sorcières et de druides… Les environs (connus sous le nom de "Rock Close") possèdent d’innombrables cascades, ainsi que quelques dolmens, sans oublier "The Witch’s stairs" (les Escaliers de la Sorcière), qui, si on les monte à l’envers, les yeux fermés permet d’exaucer nos vœux.

Au sommet du château, juste au-dessous des créneaux du donjon se trouve la "Pierre de l'éloquence", celle-ci située à hauteur de la tour crénelée permettrait, selon la légende vieille de 200 ans, de procurer de nombreux talents verbaux à quiconque l’embrasserait. (On peut ainsi lire sur le panneau de présentation : "There is a Stone there, That Whoever kisses, Oh! He never misses to grow eloquent."). Mais attention ! Cette pierre demande à être embrassée d’une façon bien particulière qui demande de se basculer en arrière. 



La légende affirme que la pierre aurait été enlevée en Ecosse, où elle servait de puissance prophétique de succession royale, elle portait alors le nom de "Pierre du destin".



Le donjon

Le château dispose bien entendu d'un célèbre jardin de poisons. On peut y découvrir toutes les plantes si chères aux sorcières !




Dans les bois près du château, pas loin d'une petite grotte, se dresse cette pierre au profil de sorcière. La légende nous raconte qu'une sorcière a été piégée dans la roche depuis des centaines d'années.
Dès la tombée de la nuit, celle-ci est autorisée à se libérer de la roche, par contre, elle ne peut que se rendre dans la petite grotte ci-dessous. Vous pouvez apercevoir la petite cheminée qui lui servirait à se réchauffer.


mardi 13 août 2013

Anachronisme par Daniel Polevoy


Outre ses photographies de mode, l'ukrainien Daniel Polevoy réalise des photos montages tout à la fois humoristiques, anachroniques et insolites. Pour ses réalisations l'artiste utilise d'anciennes photos du début XXème ainsi que des figures intemporelles et des super héros.
Le site de l'artiste : http://www.polevoy.info/











vendredi 9 août 2013

Le Marché des Sorcières de La Paz


La Bolivie est un des pays les moins peuplés d’Amérique du Sud mais son histoire est d’une incroyable richesse car elle est étroitement liée à celle du Pérou. La Paz perchée à 4000 m d'altitude est la capitale la plus élevée du monde, ses rues sont parsemées d'édifices coloniaux et de marchés.
Celui qui attire mon attention aujourd'hui est le marché des Sorcières.

Le Marché des sorcières se situe  au croisement des rues Jimenez et Linares, entre Sagarnaga et Santa Cruz. On peut y acheter des produits étranges et rares : plantes, poudres magiques, grenouilles séchées, insectes...bref, tout ce qui est destiné à confectionner des remèdes ou tout ce qui peut servir à effectuer des rituels traditionnels qui font partie des rituels aymaras.

Les aymaras forment la communauté indigène la plus importante de Bolivie. Convertis au catholicisme par les espagnols ils n’en conservent pas moins des croyances ancestrales vénérant la Pachamama, la déesse de la terre, le soleil et de nombreuses autres divinités représentant les éléments ou la nature.

Les aymaras se rendent au Marché des Sorcières pour y trouver des remèdes maison, des herbes et de nombreux ingrédients qui leur permettront de faire des offrandes aux esprits et au dieux ancestraux.
Insectes, poudres magique, serpents, crapauds et grenouilles séchées, plantes diverses, tout est bon pour rendre hommage aux dieux et eux seuls savent quoi leur offrir pour s’attirer leurs bonnes faveurs.

Parmi tous les objets qui se trouvent sur le Marché des Sorcières, le plus recherché est le fœtus de lama séché.

Les indiens Aymaras achètent ces fœtus de lama dans le seul but de les enterrer sur leurs terres afin de l’offrir à la Pachamama, la déesse de la terre.
Il est de coutume d’enterrer un fœtus de lama quand on construit sa maison, quand on débute dans un commerce afin que la Pachamama protège celui-ci en apportant bonne fortune.
Les paysans enterreront également un fœtus de lama dans leurs champs en espérant que la déesse leur apportera de bonnes récoltes.

Au marché, on peut également consulter les guérisseurs appelés Yatiri, vêtus de leurs ponchos et de leur chapeau noir, on peut s'adresser à eux pour se soigner de tous les maux ou pour se faire prédire l'avenir.







dimanche 4 août 2013

Poupées torturées par Miura Etsuko



Miura Etsuko est une sculpteuse japonaise créatrice de poupées amputées, frêles ou asservies.
Tout à la fois étranges, dérangeantes et émouvantes, les créations dégagent une beauté intérieure qui ne peut laisser indifférent.
La nature délicate et torturée des poupées est rehaussée grâce aux réparations grossières effectuées avec des agrafes métalliques et des points de suture apparents.
L'artiste s'est d'ailleurs fait connaître en France grâce à la poupée "point de suture" créée pour Mylène Farmer.

"Je continue à créer mais c’est au-delà de mon intérêt pour les poupées.
Je continue parce que j’ai peur.
C’est la raison que j’entrevois à ma présence sur cette terre : je suis là pour créer des poupées."(Etsuko Miura)
Le site de l'artiste : http://miuraetsuko.com/
http://dolly.vivian.jp/gsn_doll/