mardi 17 mai 2016

La Capela dos Ossos (La Chapelle des os) à Evora, Portugal


La Capela dos Ossos (La Chapelle des os) est l'un des monuments les plus connus d'Évora au Portugal. Il s'agit d'une petite chapelle intérieure de 18,7 x 11 mètres, située à proximité de l'église Saint-François.

La lumière n'entre que via trois petites ouvertures sur la gauche. Ses murs et ses huit colonnes sont décorées d'os longs soigneusement rangés et de crânes maintenus par du ciment. Le plafond est fait de briques peintes en blanc et décoré de motifs morbides. Le nombre de squelettes estimés pour réaliser cette œuvre est de 5 000, en provenance des cimetières établis au sein d'églises des alentours.

 Certains crânes sont ornés de graffitis. Deux cadavres en dessiccation, dont un d'enfant, sont par ailleurs pendus par des chaînes. La phrase Melior est dies mortis die nativitatis (« Le jour de la mort vaut mieux que celui de la naissance ») tirée de l'Ecclésiaste (7.1-6) est inscrite au plafond.

La Capela dos Ossos fut construite au xvie siècle par un moine franciscain qui, dans l'esprit de la Contre-Réforme de la région, voulait mener ses frères vers la contemplation et transmettre un message du caractère éphémère et transitoire de la vie. Cela est clairement exprimé via l'inscription à l'entrée : Nós ossos que aqui estamos pelos vossos esperamos (Nous, les os ici présents, attendons que les vôtres nous rejoignent)










Ci-dessus :  Nós ossos que aqui estamos pelos vossos esperamos (Nous, les os ici présents, attendons que les vôtres nous rejoignent)


samedi 14 mai 2016

L'Univers Occulte de David S. Herrerias




David S. Herrerias est un artiste mexicain établit en Suède. Autodidacte il travaille dans l'univers de l'occultisme et de l'alchimie.

Ses travaux ont pour approche d'entrer consciemment en communication avec les sphères plus élevées grâce à un processus alchimique intérieur.

L'artiste a également créé de nombreuses couvertures d'albums musicaux.















jeudi 12 mai 2016

De la Vision d'un Monde Fantastique au Panorama d'un Monde Paysan par Werner Tübke


Werner Tübke, né à Schönebeck (Elbe) le 30 juillet 1929 et mort le 27 mai 2004 à Leipzig, est un peintre et dessinateur allemand. Sa carrière s'est pour l'essentiel déroulée en RDA. Il a été un des fondateurs de l'École de Leipzig et reconnu comme un des plus importants artistes est-allemands.
Il a fait figure de peintre officiel du régime tout en entretenant avec lui des relations ambiguës, étant à plusieurs reprises suspecté de non-conformisme. Il reste avant tout célèbre pour son gigantesque Panorama de la Guerre des paysans exposé à Bad Frankenhausen.

Son talent, et sa manière font références à la peinture germanique de la Renaissance (Mathias Grünewald, Albrecht Dürer, Lucas Cranach, Jérôme Bosch) et lui valent dès lors une notoriété croissante.









Il met en chantier en 1976 son grand œuvre, "le Panorama de la Guerre des paysans", qui l'occupera avec toute une équipe d'artistes pendant plus de dix ans, non sans interruptions car à cette époque le privilège lui est consenti de voyager où il veut, en Italie avant tout, mais jusqu'aux États-Unis. En Allemagne de l'Ouest sa popularité grandit à cette époque, dans la mesure où sa fidélité à la rigueur du dessin des anciens maîtres rencontre l'esprit post-moderne qui s'affirme dans les années 1980.




mardi 10 mai 2016

La Crypte impériale des Hasbourgs à Vienne


La Crypte impériale se trouve sous l'église des Capucins et est réservée aux membres de l'ancienne famille régnante en Autriche, les Habsbourg.

Les membres de cette famille y sont enterrés depuis 1633. 149 Habsbourg, dont 12 empereurs et 19 impératrices et reines ont trouvé ici le repos éternel. Le magnifique tombeau double de Marie Thérèse et de son époux l'empereur François Ier du Saint Empire, est l'oeuvre de Balthasar Ferdinand Moll.

Le tombeau très épuré de leur fils Joseph II. Le dernier empereur enterré ici est l'empereur François Joseph Ier (1916). Les tombeaux de l'impératrice Élisabeth et du prince héritier Rodolphe se trouvent dans la crypte des Capucins. De 1654 à 1878, les cœurs des Habsbourgs ont été enterrés dans la crypte de l'église des Augustins.

Aujourd'hui encore, des enterrements ont lieu dans la crypte impériale. En 1989, la dernière impératrice d'Autriche, Zita a été enterrée ici. Le 16 juillet 2011, c'est son fils ainé, l'ancien prince héritier et homme politique européen Otto Habsbourg qui a trouvé ici sa dernière demeure aux côtés de sa femme Régina.



Détail d'un crâne avec la couronne impériale sur le sarcophage de l'empereur Charles VI


Tombeaux de l'archiduchesse Marie-Thérèse (à gauche), de l'archiduc Léopold Joseph (au centre) et de l'empereur Ferdinand III du Saint-Empire (à droite) par Welleschik

Tombeaux de l'archiduchesse Marie Madeleine (à gauche) et de l'impératrice Éléonore de Neubourg (à droite) par Welleschik

Tombeau de l'empereur Charles VI du Saint-Empire par Welleschik


Tombeaux de l'empereur Matthias Ier du Saint-Empire (à gauche) et de l'impératrice Anne d'Autriche (à droite)

Double tombeau de l'impératrice Marie-Thérèse d'Autriche et de l'empereur François Ier du Saint-Empire par Oliver Bruchez

Tombeau de l'empereur Ferdinand Ier d'Autriche par Jebulon

De gauche à droite: tombeaux du prince Ferdinand Charles Joseph, du duc François V de Modène et de l'archiduc Antoine Victor par Dalibri

Tombeaux de l'empereur François Joseph Ier, de l'impératrice Elisabeth (Sissi), à gauche, et du prince héritier Rodolphe.



Ci-dessus : La coutume des cérémonies d'enterrement des Habsbourg a toujours séparé le corps, les entrailles et le cœur des défunts (usage de la dilaceratio corporis). Les cœurs étaient depuis 1864 (jusqu'en 1878), conservés dans des urnes remplies d'alcool et placés sur plusieurs rayons semi-circulaires dans la crypte des cœurs (Herzgruft) de l'église des Augustins à Vienne, tandis que les entrailles étaient inhumés dans les catacombes de la cathédrale Saint-Étienne de Vienne. Le dernier Habsbourg qui eut un tel enterrement avec séparation du corps, des entrailles et du cœur, fut l'archiduc François-Charles d'Autriche, père de François-Joseph. Cependant, conformément au rite familial, lors des funérailles d'Otto von Habsbourg, à la Crypte des Capucins, le 16 juillet 2011, le cœur du défunt, placé dans une urne, avait déjà pris le chemin de l'Abbaye bénédictine de Pannonhalma, en Hongrie, à 20 kilomètres de la ville de Győr.

Photo Manfred Horvath