jeudi 16 décembre 2010

Leonor Fini, la déesse aux passions félines.





L'artiste Leonor Fini naît à Buenos Aires le 30 août 1908. Elle décède à Paris le 18 janvier 1996.



Femme ayant le goût de la plume et la passion du masque, elle fut toujours attirée par la scène et travailla pour le théâtre, le ballet, puis le cinéma. Dessinateur, aquarelliste et graveur, Léonor Fini a illustré de nombreux ouvrages (« La Tempête » de Shakespeare, « Juliette » de Sade, « Les Fleurs du Mal » de Baudelaire, etc.).



Elle se forgea très vite une réputation d'artiste surréaliste, style auquel elle refusa toujours de s'assimiler, cultivant une excentricité résolue.



Mutante, Leonor Fini joue avec les genres, du féminin au masculin, de la femme au félin, de l'humain au végétal. Autant de marques distinctives qui ont donné l'adjectif de « finien ». Orphée, brisé par les Bacchantes offre un condencé des plus parlant du talent dévastateur de Leonor Fini.



Sa peinture montra successivement des silhouettes d’adolescentes, des paysages fantastiques, des femmes chauves, des germinations au style presque abstrait, toujours marquée par l’étrangeté. Il y a toujours chez l’artiste l’ambiguïté du sujet traité, une féminité exacerbée, souvent le recours à un érotisme morbide ou à l’ambiance d’un climat trouble.




"J’ai toujours vécu le présent. Je vis dans le présent. Je n’avais jamais de préoccupations de carrière ou de vocation, de projections dans l’avenir. Ça me plaisait de peindre, je peignais, donc j’étais peintre. Lorsque les gens me demandent : comment faites-vous ? , je réponds : Je suis".(Leonor Fini)



"Le désir de s’exprimer, de réinventer la vie, revient, se renouvelle, et ils se montreront encore – cercle vicieux qui recommence – jusqu’au jour où il se fermera." (Leonor Fini)



“Tous les gens qui sont trop masculins ou féminins sont très limités. Tous les êtres ont en soi des éléments féminins ou masculins mais ils les étouffent pour des raisons sociales, des raisons de contraintes, pour des préjugés. Si les gens étaient libres ils seraient tous androgynes.” (Leonor Fini.)



"Je suis en total accord avec cela, mon seul problème c'est que je n'ai jamais trouvé un seul côté masculin en moi, peut-être ai-je cette part de masculinité ? mais j'ignore où ! par contre j'ai toujours préféré les “hommes féminins” ou tout du moins ceux qui acceptaient leur part de féminité !"( Leonor Fini)