mercredi 23 février 2011

Yukio Mishima, la mort en beauté

                                                                
Juste pour le plaisir, voici quelques illustrations de Sayaka Maruyama sur des citations de Yukio Mishima, ce talentueux écrivain japonais qui se donna la mort suivant un rituel par seppuku (éventration).


"Une trop longue souffrance rend stupide, mais celui que la souffrance a rendu stupide peut encore connaître la joie." (Yukio Mishima)



"Où en es-tu ? Ton bateau est sur le point de sombrer. Et tu n’as pas encore appelé au secours ? Ce bateau, tu l’as cruellement malmené et t’es ainsi privée de port. L’heure est venue où il te faut nager de tes propres forces. Tout ce qui t’attend est la mort. Est-ce là ce que tu souhaites ?" (Yukio Mishima)


« Il me faut tout absorber… il me faut tout absorber les yeux fermés… Cette souffrance, je dois apprendre à la savourer… Le chercheur d’or ne saurait s’attendre à ne trouver que de l’or. Il doit ramasser le sable au hasard au fond de la rivière. Il n’a pas le privilège de savoir à l’avance s’il réussira. Il se peut qu’il n’y ait pas d’or du tout et il se peut qu’il y en ait. Mais une chose est certaine : celui qui ne va pas à le recherche de l’or ne fait jamais fortune. » (Yukio Mishima)


 "Quoi qu'il en soit de l'au-delà, en ce monde-ci il n'y a que l'accomplissement."(Yukio Mishima)

« Les gens qui ne portent que des vêtements de confection sont enclins à douter de l'existence des tailleurs. Et, bien que captivé par des tragédies de confection, ce couple [Kensuké et Chiéko] était incapable de concevoir que les tragédies de certaines personnes sont faites sur mesure ».
« J’aime la destruction autant que l’équilibre. Plus exactement, le concept d’un équilibre contrôlé et construit dans le but exclusif de sa propre destruction finale, est ma conception dramatique et même esthétique fondamentale. »
« L’adversaire et moi habitions le même monde. Quand je regardais, l’adversaire était vu ; quand l’adversaire regardait, moi-même j’étais vu ; nous nous faisions face, qui plus est, sans imagination intermédiaire, tous deux appartenant au même monde d’action et de force - autrement dit, le monde de « ce qui est vu ». »