"C'est en se débarrassant de son opacité que l'univers se fond dans l'homme."(Max Ernst)
Max Ernst par Paul Eluard
Dévoré par les plumes et soumis à la mer,
Des oiseaux de la liberté
Il a laissé passer son ombre dans le vol.
Il a laissé
La rampe à ceux qui tombent sous la pluie
Il a laissé leur toit à tous ceux qui se vérifient.
Son corps était en ordre,
Le corps des autres est venu disperser
Cette ordonnance qu’il tenait
De la première empreinte de son sang sur terre.
Ses yeux sont dans un mur
Et son visage est leur lourde parure.
Un mensonge de plus du jour,
Une nuit de plus, il n’y a plus d’aveugles.
Chaque coup offre une lecture nouvelle par le jeu des formes des pièces, tantôt s’opposant, tantôt offrant de nouvelles perspectives, tantôt créant des formes répétitives.
Sa création géante en verre, par les effets de transparence ou de miroir, transcende cette œuvre en multipliant à l’infini les angles de visions et les jeux de lumière.
Comme le dit si bien Verdet, le poète complice de Picasso:
« Le jeu d’échec de Max Ernst est devenu un chef d’œuvre d’ensorcelante magie, digne d’un palais maya ou de la demeure d’un pharaon. »
"On n'est pas certain de vivre dans le sens de celui qui nous est coutumier. Peut-être, dans ce cas, nos rêves ne sont-ils que des souvenirs."(Max Ernst)
"Le hasard est le maître de l'humour."(Max Ernst)
"L'identité sera convulsive ou ne sera pas."(Max Ernst)