L'esprit de l'empereur Napoléon III apparait à l'impératrice Eugénie en deuil.
À partir de 1871, afin de stimuler de nouveaux émules, la Revue spirite consacre à Édouard Buguet de nombreux articles le présentant comme un photographe-médium capable de faire apparaître sur un cliché le spectre ou le fantôme de la personne auquel le sujet aura le plus fortement pensé au moment de la prise du cliché.
Tout en continuant à exercer à Montmartre son activité première, Buguet réalise une cinquantaine de portraits spirites par mois. Mais très vite, la fraude est soupçonnée. À partir de 1874, Buguet est surveillé par la préfecture de police qui établit une fiche.
Un agent de la préfecture, Guillaume Lombard, se présente anonymement chez Buguet, au 5 boulevard Montmartre, le 22 avril 1875 pour lui demander une photographie spirite. La supercherie est démasquée. En fait, Buguet plaçait dans son appareil une plaque déjà impressionnée d'un sujet ou d'une poupée en mouvement ou insuffisamment exposé (à l'époque les temps de pause étaient très longs). Arrêté, Buguet passe aux aveux rapidement.
Buguet et le rédacteur en chef de la Revue spirite sont jugés pour escroquerie le 16 et 17 juillet 1875. Le procès fait grand bruit provoquant une mini affaire entre les anti-spirites qui rigolent et les partisans du spiritisme qui crient à la machination. D'autant plus que peu de plaintes sont déposées ; la plupart des personnes photographiées affirment reconnaître les fantômes, d'autres ont peur de voir leur nom rendu public, enfin la plupart refusent d'admettre s'être fait escroquer.
Buguet va finalement se déclarer "photographe anti-spirite" continuant de proposer les mêmes clichés mais sous forme de canulars avérés.
Crâne dAltotas et son représentant Buguet fils