dimanche 9 novembre 2025

Le Vegvisir dans le manuscrit de Huld


Attestation du Vegvisir dans le manuscrit de Huld.

Le manuscrit de Huld est le nom donné au livres de sorts islandais compilé au dix-neuvième siècle par Geir Vigfusson - environ huit siècles après la fin de l'âge viking. Bien que certains de ses documents datent de l'époque où la religion pré-chrétienne nordique était encore une tradition vivante, une grande partie est fortement influencée par le christianisme et les pratiques magiques importées des régions plus au sud de l'Europe. Donc rien ne prouve que les documents présentés dans le manuscrit servaient de référence magique aux vikings. Il y a donc polémique quant à la véracité de tout ce manuscrit.

Signification du Vegvisir.

Le mot Vegvisir est dérivé de deux mots islandais: veg et Vísir.
Vegur  signifie route ou chemin et Vísir signifie Guide.. on préfère à ce symbole, la signification suivante : Si ce signe est effectué, on ne perdra jamais son chemin dans les tempêtes ou le mauvais temps, même si le chemin est pas connu.
Dans la croyance populaire nordique, ce symbole porte aussi le nom de "Celui qui voit" ou "le Compas Runique".

Selon la légende, ce symbole était tracé sur le front d’une personne qui partait en voyage, afin qu’elle soit protégée et qu’elle retrouve toujours son chemin. Mais la signification du Vegvisir va bien au-delà du voyage…

Pour les initiés et les connaisseurs de la mythologie nordique, son pouvoir de  guide  se rapporte également au voyage personnel que chacun de nous entreprend dans la vie. C’est donc un symbole protecteur qui nous guide sur notre "chemin de vie".







Dagol le démon cannibale du "Compendium rarissimum totius Artis Magicae"


Illustration du démon cannibale Dagol mangeant des membres humains alors que les serpents se tortillant sur son corps ressemblent à des cygnes.

Le manucrit dont sont tirées ces gravures se nomme : "Compendium rarissimum totius Artis Magicae sistematisatae per celeberrimos Artis hujus Magistros. Anno 1057. Noli me tangeres"

Il s'agit d'un ouvrage allemand de démonologie, écrit en latin, il a été édité en 1775. Il traite de l'ensemble des aspects et de la maîtrise de l'Art de la magie dans les années 1057.





                                                               

                                                             







Leçon d'anatomie avec Jacques Fabien Gautier d’Agoty


Jacques Fabien Gautier d'Agoty, né à Marseille vers 1716 et mort à Paris en 1785, est un peintre et graveur d'anatomie français.

Membre de l'Académie des sciences de Dijon, il s'associa avec le médecin et anatomiste Joseph-Guichard Duverney pour produire des albums de planches anatomiques, puis avec son fils, Jean-Baptiste André Gautier-Dagoty, pour produire une Galerie française et une Galerie universelle de portraits d'hommes et de femmes célèbres, dont seules les premières livraisons parurent en 1770 et 1772.







"Aucun homme ne devrait se marier avant d'avoir étudié l'anatomie et disséqué au moins une femme." (Honoré de Balzac)













Jérôme Bosch et ses diableries, maître fantastiques


Dans la Vision de l'Enfer (Le Jardin des Délices), par Jérôme Bosch (ci-dessus), le peintre décrit la punition des péchés de chair et autres manquements. Satan, monstre à tête d'oiseau, assis sur un trône, les pieds dans des cruches, engloutit les damnés et les expulse, réduits à l'état d'excréments, dans une boule de verre. Autour de lui se multiplient les allégories : la main qui bénit, percée d'un couteau, exprime la charité du Seigneur anéantie par les pécheurs ; l'envie est dépeinte par un homme attaqué par des chiens ; à droite, un sorcier à tête de porc force un damné à signer un pacte avec le Diable. Dans la partie supérieure, les oreilles gigantesques, percées d'une flèche, symbolisent le malheur ou la surdité à la parole divine. À côté de la lanterne serait représentée l'avidité.

De son véritable nom Hieronymus Van Haken (1450-1516), Jérôme Bosch est né dans une famille modeste originaire d'Aix la Chapelle (Aken), il passera toute sa vie dans sa ville natale de Bois-le-duc, Hertogenbosch en Flamand, dont il prendra le nom. "Bosch" signifiant également "bois".

Jérome Bosch évolue dans une société ou se côtoient laïcs et cléricaux, paysans et marchands, pauvres et fortunés, petites gens et grands dignitaires. Durant la seconde moitié du XVème siècle, les pays du nord connaissent une véritable frénésie religieuse, la fin des temps étant notamment annoncée par les écritures. Mais c’est surtout la période de l’inquisition qui s’attache aux sorcières et aux alchimistes. Les premières tensions naissent également envers le catholicisme romain.

Jérome Bosch est un croyant mais il rejette aussi bien le peuple que les membres du clergé. Pour lui, l’homme est mauvais, vit dans le vice et le plaisir facile, qu’il soit prêtre ou paysan.

La psychanalyse a été abondamment sollicitée pour identifier les perversions et les fantasmes les plus divers mais il serait absurde d'oublier que l'artiste est d'abord un homme de son époque, qui a peint l'Enfer et les tourments des damnés mais aussi les félicités du Paradis, pour rendre compte d'un monde où s'affrontent le Bien et le Mal.

Son style est caractérisé par des personnages caricaturaux issus des bestiaires du Moyen Âge, mis en scène dans des diableries. Jérôme Bosch est l'inventeur d'un style repris ensuite par plusieurs artistes, dont Bruegel l'Ancien. Il est reconnu par les surréalistes du xxe siècle comme le "maître" de leur art pendant très longtemps.

Deux détails du "Jugement Dernier"



La Tentation de Saint Antoine
                             
Ci-dessus, le détail de la "Tentation de Saint-Antoine", peuplés de monstres aériens.

Détail de la "Tentation de Saint-Antoine", à droite, le personnage célèbre : "le messager du diable".


                                                         Autre détail : "Les Hérétiques".
Le Jardin des Délices.

Le volet de gauche montre le paradis terrestre avant la faute, il grouille sournoisement de malice. Le panneau central porte, sur le plan spirituel la représentation du péché originel, ce que l’œuvre Le charriot de foin faisait sur le plan moral. L’enfer, volet de droite, renversement de ces délices, révèle la mort enclose dans ses fruits.



Détails de la peinture où l'on peut remarquer la vision surréaliste qu'il en émane.




Allégorie de la débauche et du plaisir
Les sept péchés capitaux et les quatre dernières étapes humaines
La Mort de l'Avare


Ce tableau de Hieronymus Bosch date de 1490. On y voit d'abord un homme sur son lit de mort. L'ange à sa droite tente d'attirer son attention vers le crucifix, situé en travers de la fenêtre, illuminé d'une lumière divine. Mais l'homme est plus attiré par une bourse que lui tend un démon. Même à quelques instants de son trépas, il persiste à rester attaché à ses possessions matérielles... La Mort a déjà pénétré dans la pièce mais le mourant ne réalise pas encore qu'il en va de sa rédemtion ou de sa damnation. D'autres créatures, venues des Enfers pour tenter l'avare, se tiennent dans son coffre, entourent ses vêtements et ses armes, le conjurant de ne pas quitter ses possessions terrestres; car une âme qui est prête à les sacrifier est une âme sauvée. La Mort est représentée de façon traditionnelle et porte une flèche à la main, ce qui montre qu'elle s'apprête à prendre une vie. Le vieil homme au pied du lit est  un double du mourant, qui continue de remplir son coffre de biens précieux. Ce tableau est inspiré d'un livre de prière du 15e siècle intitulé: Ars Moriendi (L'art de mourir).