Les grands squelettes
Les femmes sont omniprésentes dans l'oeuvre de cet artiste tout autant que les trains, les gares et les temples.
Mais d'autres événements marquants provoquèrent chez Delvaux une source d'inspiration importante et un questionnement sur la vie et la mort.
En premier lieu, ce fut la présence d'un squelette, que Delvaux observe enfant lors de ses études et qui lui procure une impression de terreur qui finit par créer une image obsédante se transformant au fil du temps en une fascination pour ce qu’il perçoit comme l’essence expressive de l’être humain, exacerbe le caractère surnaturel de l’œuvre entier. Les squelettes y incarnent des êtres vivants, occupés à des activités anodines ou rejouant les scènes de la passion du Christ.
Ensuite, au début des années 1930, Delvaux trouve plus d'inspiration dans ses visites à la Foire du Midi de Bruxelles, où le Musée Spitzner, une attraction de curiosités médicales, présentait en devanture des squelettes et une Vénus mécanique dans une embrasure encadrée de rideaux de velours rouge. Ce spectacle a captivé Delvaux, lui fournissant des motifs qui apparaissent tout au long de son travail ultérieur. Voici quelques-uns de ses travaux sur les squelettes.
La Crucifixion
La Descente de Croix
La Mise au Tombeau
Squelettes dans un bureau
Le squelette à la coquille
La conversation
Squelette nu assis sur une chaise rouge
Conversation entre trois squelettes
Delvaux et son modèle en 1941
Joie de vivre