lundi 30 janvier 2012

Les emmurés et le désir de liberté avec Matteo Pugliese


Matteo Pugliese est un artiste milanais. 
J'apprécie particulièrement sa série de sculptures "Extra Moenia", symbolisant la lutte pour la liberté, représentée par de mystérieux personnages de bronzes s'échappant des murs, alors que d'autres, à la posture plus angoissante paraissent prisonnier à tout jamais et exprime leur souffrance.

“J’utilise mon travail pour exprimer ma philosophie. C’est comme mon autobiographie. Je ne saurais même pas expliquer d’où m’est venue cette idée d’hommes sortant des murs, c’est elle qui est venue à moi.”(Mattéo Pugliese)




"Sur Le Tasse en prison", par Charles Baudelaire

Le poète au cachot, débraillé, maladif,
Roulant un manuscrit sous son pied convulsif,
Mesure d'un regard que la terreur enflamme
L'escalier de vertige où s'abîme son âme.

Les rires enivrants dont s'emplit la prison
Vers l'étrange et l'absurde invitent sa raison ;
Le Doute l'environne, et la Peur ridicule,
Hideuse et multiforme, autour de lui circule.

Ce génie enfermé dans un taudis malsain,
Ces grimaces, ces cris, ces spectres dont l'essaim
Tourbillonne, ameuté derrière son oreille,

Ce rêveur que l'horreur de son logis réveille,
Voilà bien ton emblème, Ame aux songes obscurs,
Que le Réel étouffe entre ses quatre murs !







Legion of Devils - Jack Jewers

Une série de photographies trouvée au hasard de mes ballades sur le net. Elles appartiennent au réalisateur de  films et de documentairse télévisés Jack Jewers.
Le site du réalisateur : http://www.jackjewers.co.uk/

'This is a fine make-up for the masquerade. I'll go show it to my daughter'


"(Daughter's best fellow). I would fight a legion of Devils for you".

"Heaven save us, Mary! What’s that noise?"

It’s coming nearer. Wow! Murder!! Police!!!"

"Lors d'un tri de vieilles boîtes, je suis tombé sur quelques photos datées de 1901-1902. Mon épouse pensaient qu'elles appartenaient à sa grand-mère, et se souvient qu'elle les regardait à travers un stéréoscope.
Les cartes ont été produites par Washington DC, elles sont restées dans le fond d'un placard à Dallas. ( Jack Jewers.)

samedi 28 janvier 2012

Ambrotypes et poésie burlesque avec Misha Burlatsky et Paul Scarron




Misha Burlatsky (Moscou), nom choisis par l'artiste en hommage à la poésie burlesque, a travaillé comme scénographe dans le milieu rock, poète à ses heures, il s'est dirigé vers la photographie en utilisant la technique de l'ambrotype afin de créer des séries de portraits dont l'originalité est crée grâce à une ambiance théâtrale, souvent agrémentée d'une pointe d'humour noir. On peut également percevoir à travers certains portraits, la tendance dépressive qui submerge l'artiste à certaine période.


L’Ambrotype est une technique de photographie argentique proche du Daguerréotype, utilisée dès 1854 et élaborée par James Ambrose Cutting. Ce procédé consiste à produire un négatif sur une plaque de verre au collodion (sorte de vernis). La photo est volontairement sous exposée à la prise de vue, puis blanchie chimiquement. Posée sur un fond noir, l’image apparait en positif.



"VOUS FAITES VOIR DES OS QUAND VOUS RIEZ HELENE", (Poésie burlesque, Paul Scarron (1610-1660)

Vous faites voir des os quand vous riez, Hélène, 
Dont les uns sont entiers et ne sont guère blancs ;
Les autres, des fragments noirs comme de l'ébène 
Et tous, entiers ou non, cariés et tremblants.

Comme dans la gencive ils ne tiennent qu'à peine 
Et que vous éclatez à vous rompre les flancs, 
Non seulement la toux, mais votre seule haleine 
Peut les mettre à vos pieds, déchaussés et sanglants.

Ne vous mêlez donc plus du métier de rieuse ; 
Fréquentez les convois et devenez pleureuse :
D'un si fidèle avis faites votre profit. 

Mais vous riez encore et vous branlez la tête !
Riez tout votre soul, riez, vilaine bête :
Pourvu que vous creviez de rire, il me suffit.


























Une petite scène burlesque

jeudi 26 janvier 2012

Francis Thievicz "Les Vanités et autres Curiosités"


Un site à visiter, si vous l'osez : http://www.heresie.fr/thievicz/

Exclusif : Une nouvelle de Francis Thievicz à lire en ligne !

Le lien pour  commander le livre : http://www.heresie.fr/thievicz/2011/12/16/les-vanites-et-autres-curiosites/

Sensualité et romantisme russe avec Vladimir Clavijo-Telepnev et Marina Tsvetaeva



 Vladimir Clavijo-Telepnev est né à Moscou, diplômé de l'Académie des Arts Graphiques, il est l'un des photographe les plus en vue en Russie et connaît une notoriété internationale.
Ses photographies sépia ou noir et blanc lui valent de nombreux prix.
Celui que la Maison de la Photographie de Moscou qualifie de « classique » de la photographie artistique russe voit sa carrière évoluer crescendo avec une dimension internationale au gré d’expositions à travers le monde. Vladimir Clavijo Telepnev a également publié de nombreux d’ouvrages photographiques.

Le site de l'artiste : http://www.clavijo.ru/


Poème de Marina Tsvetaeva, poétesse russe (1892 - 1941) dédié à Byron

  À BYRON

Je pense au matin de votre gloire,
Au matin de votre vie,
Quand démon vous vous êtes éveillé
Et Dieu pour les hommes.

Je pense à vos sourcils
Qui cerclent la flamme de vos yeux,
À la lave du sang ancien
Qui coule dans vos veines.

Je pense à vos doigts — si longs —
Dans vos cheveux bouclés
Et aux regards qui vous dévorent
Dans les salons et les allées.

Je pense à ces cœurs que, trop jeune,
Vous n'eûtes le temps de lire,
Tandis que des lunes jaillissaient
Et s'éteignaient pour votre gloire.

Je pense à ce salon obscur,
Au velours penché sur la dentelle,
À vous qui m'auriez dit vos vers
Et moi — les miens — pour vous.

Je pense encore à la poussière
Qui reste de vos lèvres et de vos yeux —
À tous ces yeux qui reposent morts...
À eux, à nous...

             24 septembre 1913.





























mardi 24 janvier 2012

Coupes et découpes entre hommes et femmes avec Angelica Paez


L'amour du ciseau et du découpage ont conduit Angelica Paez à la réalisation de collages réalisés à l'aide de vieux catalogues et de vieilles photographies ; timbres et petis objets se marient à merveille dans l'ensemble.



"Comment fais-tu, Michel-Ange, pour couper le marbre par tranches, ainsi qu'un enfant qui sculpte un marron? de quel acier étaient faits tes ciseaux invaincus?" (Mademoiselle de Maupin - Théophile Gautier, 1835)



"L'histoire moderne s'écrit avec des préjugés, l'histoire ancienne avec des ciseaux."(Maurice Joly)