LA CRYPTOGRAPHIE
La cryptographie ou l'art de l'écriture secrète qui consiste à dissimuler des messages (assurant confidentialité, authenticité et intégrité) en s'aidant souvent de secrets ou clés.
Il peut y avoir la substitution simple, dont le codage des lettres vise à remplacer une lettre par une autre ou la transposition simple, on décide cette fois de permuter l'ordre des lettres du message. Si l'on désire coder le teste, on l'écrit dans une autre direction.
Cette science est utilisée depuis l'Antiquité, mais certaines de ses méthodes les plus importantes, comme la cryptographie asymétrique, n'ont que quelques dizaines d'années d'existence.
Le plus vieux document chiffré connu, remonte à l'Antiquité. Il s'agit d'une tablette d'argile, retrouvée en Irak, et datant du XVIe siècle av. J.-C. Un potier y avait gravé sa recette secrète en supprimant des consonnes et en modifiant l'orthographe des mots.
Le code de César est la méthode de cryptographie la plus ancienne communément admise par l'histoire. Il consiste en une substitution mono-alphabétique, où la substitution est définie par un décalage de lettres. Par exemple, si on remplace A par D, on remplace B par E, C par F, D par G, etc...Il n'y a que 26 façons différentes de crypter un message avec le code de César. Cela en fait donc un code très peu sûr, puisqu'il est très facile de tester de façon exhaustive toutes les possibilités. Pourtant, en raison de sa grande simplicité, le code de César fut encore employé par les officiers sudistes pendant la guerre de Sécession, et même par l'armée russe en 1915.
Suétone(écrivain Romain, 70-127), en fait une description dans La vie des 12 Césars, une biographie des 12 premiers empereurs de Rome. César employait également une méthode de stéganographie originale. Pour transmettre un message, il rasait la tête d'un esclave, inscrivait le message sur son crâne, attendait la repousse des cheveux, et envoyait l'esclave.
En 1466 Leon Battista Alberti invente et publie le premier chiffre polyalphabétique. Son cadran chiffrant est composé d'un disque mobile où des lettres sont placées dans un ordre aléatoire placé sur un grand disque rigide. La correspondance entre les lettres du grand disque et du petit réalise le chiffrement. Cette classe de chiffre n'a pas été apparemment cassée jusqu'aux années 1800.
En 1586, le diplomate français Blaise de Vigenère présente dans son livre "Traicté des chiffres ou secrètes manières d'escrire", une technique de chiffrement par substitution polyalphabétique inspirée de celle de Trithème. Le chiffrement de Vigenère ne sera décrypté qu'en 1854 par l'Anglais Charles Babbage, il donne la forme définitive au carré de Trithème.
Le chiffre de Vigenère, qui permet à chaque lettre d'être chiffrée de manière différente conservera longtemps une réputation d'invulnérabilité et, cinquante ans après avoir été cassé, sera même donné pour « impossible à décrypter» par la revue Scientific American (1917) .
Chiffre polyalphabétique: se dit d'un chiffre où plusieurs alphabets de chiffrement sont utilisés en même temps. Une même lettre peut ainsi être chiffrée de différentes manières. Le chiffre de Vigenère en est un exemple classique.
Chiffre de Viginère : On attribue à chaque lettre une valeur numérique. ( Typiquement A=0, B=1, C=2, etc... ) On choisit un mot ou un phrase qui servira de clef et que l'on «additionnera» de manière répétée à notre message.
En 1623, un ouvrage de Francis Bacon intitulé " De dignitate et augmentis scientiarum", traite d'une technique stéganographique qui consiste à représenter chaque lettre du texte en clair par un groupe de 5 lettres A ou B. Le texte crypté résultant est ainsi constitué d'une succession de ces deux lettres.
Antoine Rossignol et son fils Bonaventure élabore le Grand Chiffre de Louis XIV. Il tomba en désuétude après la mort de ses inventeurs et ses règles précises furent rapidement perdues. Le grand Chiffre était si robuste qu'on était encore incapable de le lire à la fin du 19e siècle, jusqu'à la solution trouvée par Bazeries.
Antoine Rossignol (1600-1682), grand spécialiste des codes et du décryptement, est considéré comme l'auteur des premiers grands répertoires désordonnés, tel le «Grand Chiffre» de Louis
XIV qui résistera plus de deux cents ans au décryptement.
XIV qui résistera plus de deux cents ans au décryptement.
On distingue deux types principaux de répertoires. Lorsque, dans le tableau de correspondance, les deux listes (mots et représentations) sont ordonnées toutes deux alphabétiquement ou numériquement, on dit que le répertoire est ordonné.Pour compliquer la tâche des décrypteurs, on peut utiliser un ordre des mots incohérent (ordre non alphabétique). On aura
alors besoin de deux tables: une pour chiffrer et une autre pour déchiffrer. De tels répertoires sont dits incohérents (on dit aussi désordonnés ou à bâtons rompus).
Les nouveaux moyens de communications et le peu de confidencialité de ceux-ci, donne un nouveau essort à la cryptographie.
Les guerres modernes utilisent abondamment les télécommunications; l'interception devient simple et le décryptement des informations devient vital. La cryptologie entre dans son ère industrielle.
Au début des années 1970, Horst Feistel a mené un projet de recherche à l'IBM Watson Research Lab qui a développé le chiffre Lucifer, qui inspira plus tard le chiffre DES et d'autres chiffres. Il est aussi à l'origine du terme d'effet avalanche, une propriété importante en cryptographie.
DES, pour Data Encryption Standard ("standard de cryptage de données"), est un algorithme très répandu à clef privée dérivé du chiffre Lucifer de Feistel (de chez IBM) dans sa version à 64 bits. Il sert à la cryptographie et l'authentification de données. Il a été jugé si difficile à percer par le gouvernement des Etats-Unis qu'il a été adopté par le ministère de la défense des Etats-Unis qui a contrôlé depuis lors son exportation. Cet algorithme a été étudié intensivement et est devenu l'algorithme le mieux connu et le plus utilisé dans le monde à ce jour.Bien que DES soit très sûr, certaines entreprises préfèrent utiliser le "triple-DES", qui n'est rien d'autre que l'algorithme DES appliqué trois fois, avec trois clés privées différentes.
Au début des années 1970, Horst Feistel a mené un projet de recherche à l'IBM Watson Research Lab qui a développé le chiffre Lucifer, qui inspira plus tard le chiffre DES et d'autres chiffres. Il est aussi à l'origine du terme d'effet avalanche, une propriété importante en cryptographie.
DES, pour Data Encryption Standard ("standard de cryptage de données"), est un algorithme très répandu à clef privée dérivé du chiffre Lucifer de Feistel (de chez IBM) dans sa version à 64 bits. Il sert à la cryptographie et l'authentification de données. Il a été jugé si difficile à percer par le gouvernement des Etats-Unis qu'il a été adopté par le ministère de la défense des Etats-Unis qui a contrôlé depuis lors son exportation. Cet algorithme a été étudié intensivement et est devenu l'algorithme le mieux connu et le plus utilisé dans le monde à ce jour.Bien que DES soit très sûr, certaines entreprises préfèrent utiliser le "triple-DES", qui n'est rien d'autre que l'algorithme DES appliqué trois fois, avec trois clés privées différentes.
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Je vous propose à la vente, un ouvrage intéressant et rare sur ce sujet.
"La Cryptographie Dévoilée ou Art de Traduire ou de Déchiffrer toutes les Ecritures en quelques caractères et en quelques langues que ce soit, quoique l'on ne connaisse ni ces caractères ni ces langues; appliqué aux Langues Françaises, Allemande, Anglaise, Latine, Italienne, Flamande et Hollandaise, suivi d'un Précis Analytique des Langues Ecrites au moyen duquel on peut les Traduire sans en avoir aucune connaissance préalable.", par Ch.-Fr. Vesin , Breveté par le Roi des Français, Librairie de Deprez-Parent, Bruxelles, 1840. Demi-reliure cuir, dos avec titre et caisson doré, in-8°, XLVII + 331 pages.
Ouvrage orné d'un frontispice représentant l'Auteur. Petit manque de papier aux plats, mors du premier plat fendu, intérieur en bon état et très frais.~~ 500 euros.
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MAIL : l_oeuvre_au_noir@yahoo.fr