"Le Calvaire"
Dans "Le calvaire", Satan se substitue au Christ sur la croix. Sous celle-ci, la femme meurt doucement, étranglée par ses cheveux que Satan lui enroule autour du cou. Dépossédée de son être, elle se laisse mourir dans un dernier spasme. La femme nous apparaît alors comme un être irresponsable, incapable de lutter contre cette force maléfique.C'est en pleine gloire que, Félicien Rops prend l'initiative de regrouper 5 planches gravées qu'il intitule "Les Sataniques".
Deux thèmes sont à la base de celles-ci, Eros et le Mal, qu'il représente par un couple infernal constitué de la Femme et de Satan.
"'J'ai encore un autre entêtement : c'est celui de vouloir peindre des scènes et des types de ce XIXe siècle que je trouve très curieux et très intéressant, les femmes y sont aussi belles qu'à n'importe quelle époque, et les hommes sont toujours les mêmes. De plus, l'amour des jouissances brutales, les préoccupations d'argent, les intérêts mesquins, ont collé sur la plupart de nos contemporains un masque sinistre où 'l'instinct de perversité', dont parle Edgar Poe, se lit en lettres majuscules, (...)'.
Peladan résumera cette oeuvre par cette phrase : « l’Homme possédé de la femme, la Femme possédée du Diable ».
"Diaboli virtus in lombis"
"Diaboli virtus in lombis", dessin pour le frontispice de "L'initiation sentimentale" de Joséphin Péladan, 1888, aquarelle et encre de chine sur papier,Paris, Musée du Louvre, Cabinet des dessins.
"L'Enlèvement"
"L'enlèvement", deuxième planche des "Sataniques", présente un enchevêtrement de deux corps tournoyant dans les airs. Rops commente cette image. Satan emporte la femme 'pour en faire son esclave, sa victime et sa complice. Etrangement empalée, sur le manche du balai magique que serre en ses griffes le noir Ravisseur. Elle pend sur son dos, anéantie, déjà toute entière au Maître.
"L'Idole"
"L'idole", troisième planche des Sataniques, montre encore cet abandon de la femme. Entre deux phallus géants se dresse Satan représenté en Idole. Une femme l'enlace sans pudeur et implore son amour. La femme est irrémédiablement attirée par Satan, empereur du sexe.
"Le sacrifice", 1882
Dans "Le Sacrifice", la femme n'est plus complice ou bourreau mais victime. Possédée par une jouissance désespérée, elle va jusqu'à s'immoler elle-même en offrant son sexe à la pénétration d'un phallus gigantesque dont l'entrée ne peut que la tuer.