Voici une série de photographies représentant des danseuses exotiques telles qu'on les percevaient à cette époque, vers 1890, elles proviennent d'Europe et d'Amérique du Nord.
La plupart des photographies ont été recueillies par Charles H McCaghy, professeur émérite à la Bowling Green State University, Ohio.
Ses photos sont intéressantes, elles nous permettent d'observer l'évolution des moeurs et des canons de beauté.
Difficile de nos jours, époque où l'anorexie est à la mode, d'imaginer que ce n'est qu'à la vue de ses formes plantureuses que les hommes perdaient la tête.
J'avoue que personnellement, ce n'est pas tant leurs mensurations qui me choque mais certains visages que l'on peut qualifier de nos jours de peu harmonieux.
Ci-dessous, Louise Montague, danseuse burlesque était considérée à l'époque comme la plus belle femme des Etats-Unis.
Avec ses vêtements ondoyants et nacrés par Charles Baudelaire
Avec ses vêtements ondoyants et nacrés,
Même quand elle marche on croirait qu’elle danse,
Comme ces longs serpents que les jongleurs sacrés
Au bout de leurs bâtons agitent en cadence.
Comme le sable morne et l’azur des déserts,
Insensibles tous deux à l’humaine souffrance,
Comme les longs réseaux de la houle des mers,
Elle se développe avec indifférence.
Ses yeux polis sont faits de minéraux charmants,
Et dans cette nature étrange et symbolique
Où l’ange inviolé se mêle au sphinx antique,
Où tout n’est qu’or, acier, lumière et diamants,
Resplendit à jamais, comme un astre inutile,
La froide majesté de la femme stérile