lundi 12 mars 2012

Jeux de corps surréalistes avec André Martins de Barros


André Martins de Barros est né à Pau en 1942, artiste-poète, il vit maintenant à Paris.

De nombreux théoriciens à la recherche du devenir humain et animal, concevaient l'existence d'une âme collective, propre à chaque espèce. De même, l'artiste-poète André Martins de Barros crée des humanoïdes composés d'une multitude d'êtres de même nature, chacun d'eux prenant une place bien particulière dans le tout qui forme l'être supérieur.

Cependant, parfois Martins de Barros, tel un Arcimboldo moderne, joue avec ses personnages et les dispose à l'intérieur de son tableau, comme un enfant étale ses soldats de plomb.
Loin d'être un jeu innocent, les huiles que nous présente Martins de Barros sont comme les contes philosophiques de Balzac, porteur d'une pensée. Nous pouvons tous en pénétrer les secrets, en prenant le temps de lire chaque création jusque dans ses moindres détails, quitte à en trouver plusieurs interprétations.

Pour cela, nous sommes trés aidés par les réalisations de Martins de Barros, car il nous présente des dessins trés fouillés et précis, des huiles lisses, exécutées avec la minutie des peintres de la renaissance, mais qui cachent dans leurs entrelacs, des figures venues d'ailleurs, aux visages aimables ou aux crispations féroces.



"Les hommes la déraison et la fin", par André Martins de Barros

O mon Dieu, que de vies sacrifiées au nom d’une science
Où des paysages défigurés dégueulent du magma
Où des champignons de feu se dressent d'inconscience
Où des squelettes difformes courent au dernier karma

Est-ce là l’apocalypse que n'épargne rien du tout
Qu'importe si l’on se meurt et si le tout semble aveugle
Qu’importe le temps s’il ne peut se lire d’un peu partout
Et que m’importe mon étoile si mon chant ne beugle

Il fait nuit noire il n’y a ni lune et ni soleil
Seules des marbrures de laves se meurent sur les eaux
Suis-je de vie où de mort sans mes pensées emplies de fiel
Pas une âme ici bas ne peut ramifier un seul rameau

Le temps présent n’est que poussière sur désolation
Sont-ce là nos paysages verts et  nos mers sans écueil
L’overdose atomique nierait' elle la destruction
Les hommes la déraison et la fin d'un monde le deuil.

Illusion

Golgotha

Clown aux oeufs magiques

Le clown aux nues

Le funanbule

Cavalcade

Le libraire

Le serveur

La crise économique