dimanche 31 octobre 2010
Samhain
"C’est le Sabbat de Mort et de repos. La récolte finale a été faite. Le pays et les créatures se préparent pour le sommeil de l’hiver." (Samhain and Yule, Wicca)
Les origines de la fête se trouvent dans une coutume païenne datant d'avant l'ère chrétienne, il y en avait quatre principales : le 1er novembre, Samhain, marque la fin de l'été (Samos) et probablement le début de l'année. Six mois plus tard, le 1er mai, au commencement de l'été (cet-saman), tombe la fête de Beltene, ou du feu (tein) de Bel ou Bile. Entre les deux se placent à trois mois d'intervalle les fêtes de Lugnasad (mariage de Lug) le 1er août, et celle de Oimele ou Imbale le 1er février.
Samhain est le premier de l'an Celte car chez les Celtes, c’est le passage de la saison claire à la saison sombre, comme chez de nombreux pleuples, le cycle ne commence pas à la naissance visible des choses mais à la naissance réelle, comme le coeur d'un enfant bat dès sa conception.
Le jour commence à minuit, chaque part de lumière contient son potentiel de nuit et Samonios dans sa nuit la promesse du futur soleil et donc de la nouvelle année.
Les moines irlandais qui ont mis par écrit les coutumes celtiques, à partir du VIIIe siècle, ont précisé que le jour de Samhain est (selon notre calendrier moderne) le 1er novembre.
La fête elle-même dure en fait une semaine pleine, trois jours avant, et trois jours après. Pour les Celtes, cette période est entre parenthèses dans l’année : elle n’appartient ni à celle qui s’achève ni à celle qui va commencer ; c’est une durée autonome, hors du temps.
Dans la mythologie irlandaise Samhain représentait la Seconde Bataille de Mag Tuiredh et l'union des déesses Morrigan et Boann avec Dagda qui assurait l'éternelle roue de la fertilité naturelle : Morrigan est la Déesse des combats, elle règne sur les champs de batailles où elle guide les guerriers de ses prédictions. Ainsi, elle aida les Tuatha dé Danann lors de la bataille de Moy Tura. Elle s'unit à Dagda la nuit de Samhain, dans le lit de la rivière Boyne, en résumé, c'est le moment de l'année où la Déesse de l'été transmet son pouvoir au Dieu de l'hiver, le Dieu Cornu. Elle était marquée par tout un cérémonial.
Lors de cette nuit du Sahmain, le Dieu de la mort rassemblait les âmes des hommes décédés durant l'année afin de leur révéler leur sort, les esprits des trépassés pouvaient revenir dans leur demeure terrestre et les vivants devaient les accueillir.
On racontait qu'à Samhain s'était livrée entre les Fomore (les gens de l'autre monde) et les Tuatha Dé Danann la grande bataille des dieux, la bataille de Mag Tured. A cette date aussi le roi Muiccetach Mac Erca, ayant enfreint les défenses imposées par une fée qu'il avait épousée, fut assailli par les fantômes, et pendant que la fée mettait le feu à son palais, se noya comme Flann dans un tonneau. Le héros Cuchulainn lui-même meurt le premier jour d'automne. Les périodes de fêtes sont des périodes pendant lesquelles les esprits sont lâchés, le miracle est attendu et normalement réalisé.
vendredi 29 octobre 2010
Vampira l'icône vampirique et gothique
Vampira l'icône vampirique et gothique
Maila Nurmi (de son vrai nom Maila Elizabeth Syrjäniemi), plus connue sous le nom de Vampira, est née le 21 décembre 1921 à Petsamo, Finlande et est décédé à son domicile de Hollywood, en Californie, le 10 Janvier 2008 à 86 ans.
C'est adolescente, à l'âge de 17 ans, que Maila quitte le domicile familial afin d'aller à Hollywood.
Après quelques petits rôles ainsi que de nombreuses photos de pin up, c'est dans une soirée costumée que le destin lui fait rencontrer le succès, un producteur Hunt Stromberg Junior repère vite Maila déguisée en Morticia Addams («Je me suis nouée les seins pour les applatir, j'ai mis une perruque, peint mon corps avec une sorte de peinture mauve et blanche mélangée à de la lavande en poudre pour donner l'impression d'avoir été ensevelie"), il lui propose d'animer une émission produite par la station KABC-TV.
L’ex-enfant star et scénariste Dean Riesner, à l’époque le mari de Maila, lui aurait alors trouvé le surnom de Vampira, c'est ainsi qu'est né cette icône qui influença profondément l'esthétique du mouvement gothique
C’est à partir du 30 avril 1954, à minuit, que devenue présentatrice, Maila introduit des films d’épouvante.
Elle a en studio un sympathique animal de compagnie, une araignée nommée Rollo, à qui elle tient de longs discours. Et elle obtient l’adhésion des téléspectateurs en leur envoyant non pas des autographes mais des épitaphes.
Au cinéma Vampira a joué également dans des films médiocres dont le plus célèbre est Plan 9 From Outer Space, le film d’Ed Wood réputé pour être le pire jamais réalisé.
Maila était l’amie d’Elvis Presley, James Dean, Marylin Monroe et a eu une aventure avec Orson Welles.
Même si au départ son succès était dû à sa ressemblance avec le personnage créé par Charles Addams : "Morticia", elle a réussit à imposer sa propre personnalité au-delà de ce portrait, ironie du sort, elle aura par la suite des déboires avec Cassandra Peterson qu'elle accuse de plagiat pour son image dans Elvira.
A vous de juger....je dirai pour ma part, qu'il y a une chose qui est inimitable chez Maila, c'est sa classe innée.
Maila Nurmi avait ouvert, dans les années 60, une boutique sur Melrose Avenue nommée "Vampira’s Attic" où elle vendait des accessoires et des vêtements gothiques (bien avant la généralisation du terme). Elle comptait Franck Zappa, Grace Slick et beaucoup d’autres rock stars parmi ses clients
Danse Macabre
L'image de la mort est partout à la fin du Moyen Age, période difficile hantée par le spectre de la peste noire, de la famine, des épidémies et de la guerre de Cent Ans, dès lors, on voit apparaître dans les poèmes et les arts le spectre de cette dame cruelle.
Ces représentations mettent en scène des personnages de toutes les catégories sociales, témoignant du fait que la mort touche tout le monde, même les rois et les dignitaires de l'Église.
Avant la création de la danse macabre, il existait les Vado Mori (je me prépare a mourir): poème en latin d'origine française dont les plus anciens remontent au 13e siècle. Dans ces écrits, des représentants de classes sociales variées se plaignent, généralement en deux vers, du fait qu'ils vont mourir sous peu.
Danse Macabre par Charles Baudelaire
Fière, autant qu'un vivant, de sa noble stature,
Avec son gros bouquet, son mouchoir et ses gants,
Elle a la nonchalance et la désinvolture
D'une coquette maigre aux airs extravagants.
Vit-on jamais au bal une taille plus mince ?
Sa robe exagérée, en sa royale ampleur,
S'écroule abondamment sur un pied sec que pince
Un soulier pomponné, joli comme une fleur.
La ruche qui se joue au bord des clavicules,
Comme un ruisseau lascif qui se frotte au rocher,
Défend pudiquement des lazzi ridicules
Les funèbres appas qu'elle tient à cacher.
Ses yeux profonds sont faits de vide et de ténèbres,
Et son crâne, de fleurs artistement coiffé,
Oscille mollement sur ses frêles vertèbres.
O charme d'un néant follement attifé.
Aucuns t'appelleront une caricature,
Qui ne comprennent pas, amants ivres de chair,
L'élégance sans nom de l'humaine armature.
Tu réponds, grand squelette, à mon goût le plus cher !
Viens-tu troubler avec ta puissante grimace,
La fête de la Vie ? ou quelque vieux désir,
Eperonnant encore ta vivante carcasse,
Te pousse-t-il, crédule, au sabbat du Plaisir ?
Au chant des violons, aux flammes des bougies,
Espères-tu chasser ton cauchemar moqueur,
Et viens-tu demander au torrent des orgies
De rafraîchir l'enfer allumé dans ton coeur ?
Inépuisable puits de sottise et de fautes !
De l'antique douleur éternel alambic !
A travers le treillis recourbé de tes côtes
Je vois, errant encor, l'insatiable aspic.
Pour dire vrai, je crains que ta coquetterie
Ne trouve pas un prix digne de ses efforts ;
Qui, de ces coeurs mortels, entend la raillerie ?
Les charmes de l'horreur n'enivrent que les forts !
Le gouffre de tes yeux, plein d'horribles pensées,
Exhale le vertige, et les danseurs prudents
Ne contempleront pas sans d'amères nausées
Le sourire éternel de tes trente-deux dents.
Pourtant, qui n'a serré dans ses bras un squelette,
Et qui ne s'est nourri des choses du tombeau ?
Qu'importe le parfum, l'habit ou la toilette ?
Qui fait le dégoûté montre qu'il se croit beau.
Bayadère sans nez, irrésistible gouge,
Dis donc à ces danseurs qui font les offusqués :
« Fiers mignons malgré l'art des poudres et du rouge,
Vous sentez tous la mort ! O squelettes musqués,
Antinoüs flétris, dandys à face glabre,
Cadavres vernissés, lovelaces chenus,
Le branle universel de la danse macabre
Vous entraîne en des lieux qui ne sont pas connus !
Des quais froids de la Seine aux bords brûlants du Gange,
Le troupeau mortel saute et se pâme, sans voir
Dans un trou du plafond la trompette de l'Ange,
Sinistrement béante ainsi qu'un tromblon noir.
En tout climat, sous tout soleil, la Mort t'admire
En tes contorsions, risible Humanité,
Et souvent, comme toi, se parfumant de myrrhe,
Mêle son ironie à ton insanité ! »
mercredi 27 octobre 2010
Hans Baldung Grien, la Mort, la Femme et les Sorcières
Hans Baldung Grien, est un peintre, dessinateur et graveur allemand de la Renaissance, né en 1484 ou 1485 et mort en 1545.
Il effectua son apprentissage de peintre à Strasbourg avant d'entrer, en 1503, dans l'atelier de Dürer, à Nuremberg. On peut dès lors appercevoir dans ses oeuvres une prédilection pour la couleur verte, ce qui lui vaudra le surnom de grien (couleur verte en allemand), il signe ses tableaux d'une feuille de vigne, bientôt remplacée par les trois lettres H.B.G. ( Hans Baldung-Grien )
Ses thèmes sont puissants souvent étranges tels : la Femme et la Mort, les sorcières, les âges de la Femme, le Péché originel.
Précurseur du fantastique, il est sans doute, pour l'époque, l'artiste le plus sensible aux forces mystérieuses de l'inconscient, de l'instinct sexuel, de la nature, qui effleurent chez lui à travers une forme très maîtrisée, aux couleurs froides, peu attirantes à première vue, et auxquels il accorde un regard détaché, ironique, rarement tendre et plus souvent cynique.
Tributaire à ses débuts de son maître Dürer et de Grünewald dans les années 1512-1516, quand il travaille au maître-autel de la cathédrale de Fribourg en Brisgau, Baldung a pourtant un style très personnel, qui prend peu à peu une allure maniériste. "Les Trois Ages de la Femme et la Mort" (vers 1510) est un bon exemple de son art. C'est un hymne à la Vie, à la beauté féminine, où apparaît un sentiment païen, où interviennent les puissances menaçantes de l'ombre, la Mort inéluctable, reconnue par la vieille femme, mais ignorée par la jeune femme et l'enfant.
En 1517, l'artiste s'établit définitivement à Strasbourg, en étroite relation avec les milieux intellectuels de la ville, partisans de la réforme de Luther. Les œuvres à caractère religieux deviennent plus rares et de plus petites dimensions. En revanche les nus sont peints grandeur nature, isolés ou intégrés dans des compositions allégoriques (La Musique, La Prudence), vers la fin de sa carrière, à côté de quelques portraits et d'illustrations de textes comme les "Annotations" de Brunfels et "l'Anatomie" de Ryff, les gravures représentant des sujets profanes et des images inquiétantes et démoniaques ("Le Palefrenier ensorcelé"), 1544, occupent une large place.
Le thème d'Aristote et Phyllis illustre le pouvoir de la femme sur l'homme. C'est la Sensualité qui soumet la Sagesse, sujet très apprécié des artistes à la fin du Moyen Âge.
lundi 25 octobre 2010
William Blake, Satan et l'Enfer.
L’astre Blake étincelle dans cette reculée région du ciel où brille aussi l'astre Lautréamont. Lucifer radieux, ses rayons revêtent d'un éclat insolite les corps misérables et glorieux de l'homme et de la femme. (André Gide)
Poète maudit reconnu comme précurseur par les romantiques, les symbolistes puis les surréalistes, William Blake ne dissocie pas son œuvre écrite de son œuvre peinte ou gravée.
Ses poèmes sont ornés d'illustrations inspirées par la Bible, et ses propres théories métaphysiques qui empruntent, en les enrichissant d'une ambiguïté neuve, à la mystique de Swedenborg et à la poésie de Milton, en effet, le Satan de Blake est à la fois celui de la Bible, celui de Milton et enfin la puissance divine et créatrice du manichéisme traditionnel.
"Le Satan de Blake sera tantôt le Satan de la tradition chrétienne, ange déchu, resplendissant de jeunesse et de séduction, celui qu’il nous montre, par exemple, en train de contempler avec envie les embrassements d’Adam et d’Eve ; tantôt ce sera le Satan de l’imagination gothique, avec ses ailes de chauve-souris et son rictus implacable, comme lorsque Blake nous le montre rassemblant dans l’Enfer ses légions de Démons ; tantôt enfin ce sera une véritable divinité monstrueuse et il tend alors à se confondre avec l’Elohim et cet autre personnage que Blake invente pour symboliser le péché rationaliste, le géant Urizen ; mais, encore à ce moment, Blake mêle son symbolisme propre aux traditions bibliques et orientales ; une des plus saisissantes représentations du Satan blakien est cette impression en couleur, Nabuchodonosor, où le tyran
biblique devient un monstre divin dont la figure est celle d’un Elohim quadrupède. Ainsi l’Elohim et Satan ne sont que deux avatars de la même puissance maléfique et leur diversification en figures multiples, correspondant au développement d’une riche mythologie, et manifeste le syncrétisme originel de la mystiqueblakienne" (Henri Lemaître)
Lucifer
Les Chants de l'innocence (1789) glorifient, dans une langue admirablement fluide, l'Enfant et l'Agneau.
Dans le Mariage du Ciel et de l'Enfer (1790, traduit par André Gide en 1923), William Blake exprime sa conception fondamentale du monde: «Les tigres de la colère sont plus sages que les chevaux du savoir».
L'Enfer est habité par les forces primordiales de l'instinct, débordante énergie dont le Mal, honni à tort par la morale, est la manifestation admirable et nécessaire. La douceur et la sérénité célestes doivent pourtant compenser cette indomptable énergie pour que le tigre, fascinante question posée à l'homme (les Chants de l'expérience 1794), vive côte à côte avec l'agneau sur les plaines de la Terre redevenue édénique.
Court extrait des Proverbes de l'Enfer :
"Les prisons se construisent avec les pierres de la loi, Les bordels avec les briques de la religion."
"De même que la chenille choisit, pour y poser ses œufs, les feuilles les plus belles; ainsi le prêtre pose ses malédictions sur nos plus belles joies."
"Le chemin de l’excès mène au palais de la Sagesse."
"Conduis ton char et ta charrue par-dessus les ossements des morts".
"Tête, le Sublime; cœur, le Pathos; génitoires, la Beauté; pieds et mains, la Proportion."
"Un sage ne voit pas le même arbre qu’un fou."
"L’oiseau ne vole jamais trop haut, qui vole de ses propres ailes. "
"Celui dont le visage est sans rayons ne deviendra jamais une étoile."
"Des ouvrages du temps l'Éternité reste amoureuse."
"La diligente abeille n'a pas de temps pour la tristesse."
"Le rugissement des lions, le hurlement des loups, le soulèvement de la mer en furie et le glaive destructeur, sont des morceaux d'éternité trop énormes pour l'œil des hommes."
"La Prudence est une riche et laide vieille fille à qui l’incapacité fait la cour."
"Livre de comptes, toise et balance – garde cela pour les temps de disette."
"Tel l'air à l'oiseau, ou la mer au poisson, le mépris à qui le mérite."
vendredi 22 octobre 2010
Harry Houdini, entre spiritisme et magie
C'est à Budapest en Hongrie, que naquit le 24 mars 1874 le plus extraordinaire magicien de notre temps, fils de rabbin, il émigre avec sa famille dans le Wisconsin, il mourra le 31 octobre 1926 à Detroit dans le Michigan.
Héritant d'un livre qui s'avère être les mémoires de Robert Houdin, Ehrich adopte son style et prend le nom de Houdini pour la gloire, et transforme son prénom, Ehrie, en Harry.
Il commence sa carrière comme magicien dans les foires, accompagné de son frère Théodore, et c'est à cette époque qu'il écrit The Unmasking of Robert-Houdin (Robert-Houdin démasqué) où, comme le faisait Robert-Houdin avant lui, il dénonce la supercherie à la base de la prestidigitation, cet art de la magie des temps modernes.
En 1893, il rencontre sa femme Béatrice Raymond, qu'il surnomme Bessis. Elle rejoint le duo Houdini et ils se marient la même année.
Ses meilleurs tours consistent à s'évader d'une malle remplie d'eau, fermée et enchaînée, ou d'un bidon en métal.
Voici la description de l'évasion la plus extraordinaire de sa carrière : "La Chambre aux Tortures". On remplissait d'eau un coffre de bois, qui avait été examiné auparavant, les côtés de ce coffre étaient faits de verre et à l'intérieur, on plaçait une cage de métal. Houdini, les chevilles emprisonnées dans une plaque de métal, était descendu la tête en bas, à l'intérieur de la cage. Le haut de la cage était verrouillé et un rideau placé autour du coffre. La mise en scène dramatique amenait le public au comble de la tension. Des assistants se tenaient aux quatre coins du coffre (en cas d'urgence !), tandis que les musiciens jouaient un hymne incantatoire. Deux minutes plus tard, le public accroché au bord de leurs sièges, était soulagé de voir apparaître sur scène Houdini, mouillé mais sain et sauf.
Houdini présenta également durant tous ses spectacles le célèbre tour de la Malle des Indes. Il se faisait ligoter dans un sac et enfermer dans une malle cadenassée et entourée de cordes. Son assistante, bien souvent Madame Houdini, tendait un rideau devant la malle. En quelques secondes, Houdini se libérait et repoussait le rideau : il s'était débarrassé de ses liens et c'était Madame Houdini qu'on retrouvait dans la malle, aussi étroitement ligotée qu'il l'avait été quelques instants auparavant !
Au moment où naît le spiritisme, il cherche à démasquer les faux médiums en parcourant le pays. D'autres scientifiques s'intéressent aussi de très près aux médiums, comme l'American Society for Psychical Research, ou Pierre et Marie Curie, mais il ne rend visite qu'à ceux soupçonnés d'imposture pour tenter de les démasquer.
Cette activité lui coûte l'amitié de Sir Arthur Conan Doyle, le créateur de Sherlock Holmes. Après la mort de sa femme et de certains de ses proches, Conan Doyle s'était mis à croire au spiritisme. Il croyait ainsi que Houdini possédait de véritables pouvoirs paranormaux, qu'il utilisait pour bloquer ceux des médiums qu'il confondait.
Pour Houdini, le seul objectif de la pratique du spiritisme, même s'il n'y parvint jamais, est d'entrer en contact avec l'esprit de sa mère disparue en 1920, seule preuve pour lui que ces phénomènes psychiques puissent exister.
Il a déclaré : « Je crois fermement, et cette croyance est fondée sur des recherches, des observations, et, en partie, sur mon expérience personnelle, que d'une quelconque manière, ailleurs et à une autre époque, nous revenons sous une autre forme humaine pour poursuivre notre tâche dans une autre vie, peut-être plusieurs autres vies, jusqu'à ce que quelque étrange destin ait trouvé son aboutissement. »
Cette méthode lui permet néanmoins d'accroître sa notoriété. Il garde secrètes ses meilleures astuces mais prend le soin de montrer qu'il y a toujours un truc dans ses tours, accessibles au commun des mortels, tout en recommandant au public non entraîné de ne pas les tenter vu le danger qu'ils représentent.
En 1926, il se rend à Montréal. Houdini avait l'habitude de demander à quelqu'un dans le public de lui infliger un coup de poing dans le ventre, pour prouver qu'il était invincible. Mais au cours de ce spectacle, la personne choisie le prend par surprise : elle le frappe avant qu'il ne soit prêt.
Quelques jours plus tard, il décède à 52 ans, le jour d'Halloween, à Detroit, d'une péritonite consécutive à la rupture de l'appendice.
Il faut aussi signaler qu'Houdini fut initié, en tant que franc-maçon, en 1923 à St. Cecil Lodge, New York City.
Un de ses descendants (en lien avec les auteurs d'une biographie controversée d'Houdini) a réclamé le lundi 26 mars 2007 à la justice américaine une exhumation, pour faire pratiquer une autopsie et tordre le cou, ou pas, à la rumeur qui court toujours selon laquelle le magicien aurait été assassiné.
Il laisse à sa mort l'une des plus grandes collections de livres sur la magie à la Bibliothèque du Congrès.
Houdini publia de nombreux livres durant sa carrière (dont certains furent écrits par son ami Walter Brown Gibson, le créateur de The Shadow) :
- The Right Way to Do Wrong (1906)
- Handcuff Secrets (1907)
- The Unmasking of Robert Houdin (1908)
- Magical Rope Ties and Escapes (1920)
- Miracle Mongers and their Methods (1920)
- Houdini's Paper Magic (1921)
- A Magician Among the Spirits (1924)
- Prisonnier des pharaons (Imprisoned with the Pharaohs/Under the Pyramids, 1924) avec Howard Phillips Lovecraft.
Héritant d'un livre qui s'avère être les mémoires de Robert Houdin, Ehrich adopte son style et prend le nom de Houdini pour la gloire, et transforme son prénom, Ehrie, en Harry.
Il commence sa carrière comme magicien dans les foires, accompagné de son frère Théodore, et c'est à cette époque qu'il écrit The Unmasking of Robert-Houdin (Robert-Houdin démasqué) où, comme le faisait Robert-Houdin avant lui, il dénonce la supercherie à la base de la prestidigitation, cet art de la magie des temps modernes.
En 1893, il rencontre sa femme Béatrice Raymond, qu'il surnomme Bessis. Elle rejoint le duo Houdini et ils se marient la même année.
Ses meilleurs tours consistent à s'évader d'une malle remplie d'eau, fermée et enchaînée, ou d'un bidon en métal.
Voici la description de l'évasion la plus extraordinaire de sa carrière : "La Chambre aux Tortures". On remplissait d'eau un coffre de bois, qui avait été examiné auparavant, les côtés de ce coffre étaient faits de verre et à l'intérieur, on plaçait une cage de métal. Houdini, les chevilles emprisonnées dans une plaque de métal, était descendu la tête en bas, à l'intérieur de la cage. Le haut de la cage était verrouillé et un rideau placé autour du coffre. La mise en scène dramatique amenait le public au comble de la tension. Des assistants se tenaient aux quatre coins du coffre (en cas d'urgence !), tandis que les musiciens jouaient un hymne incantatoire. Deux minutes plus tard, le public accroché au bord de leurs sièges, était soulagé de voir apparaître sur scène Houdini, mouillé mais sain et sauf.
Houdini présenta également durant tous ses spectacles le célèbre tour de la Malle des Indes. Il se faisait ligoter dans un sac et enfermer dans une malle cadenassée et entourée de cordes. Son assistante, bien souvent Madame Houdini, tendait un rideau devant la malle. En quelques secondes, Houdini se libérait et repoussait le rideau : il s'était débarrassé de ses liens et c'était Madame Houdini qu'on retrouvait dans la malle, aussi étroitement ligotée qu'il l'avait été quelques instants auparavant !
Au moment où naît le spiritisme, il cherche à démasquer les faux médiums en parcourant le pays. D'autres scientifiques s'intéressent aussi de très près aux médiums, comme l'American Society for Psychical Research, ou Pierre et Marie Curie, mais il ne rend visite qu'à ceux soupçonnés d'imposture pour tenter de les démasquer.
Cette activité lui coûte l'amitié de Sir Arthur Conan Doyle, le créateur de Sherlock Holmes. Après la mort de sa femme et de certains de ses proches, Conan Doyle s'était mis à croire au spiritisme. Il croyait ainsi que Houdini possédait de véritables pouvoirs paranormaux, qu'il utilisait pour bloquer ceux des médiums qu'il confondait.
Pour Houdini, le seul objectif de la pratique du spiritisme, même s'il n'y parvint jamais, est d'entrer en contact avec l'esprit de sa mère disparue en 1920, seule preuve pour lui que ces phénomènes psychiques puissent exister.
Il a déclaré : « Je crois fermement, et cette croyance est fondée sur des recherches, des observations, et, en partie, sur mon expérience personnelle, que d'une quelconque manière, ailleurs et à une autre époque, nous revenons sous une autre forme humaine pour poursuivre notre tâche dans une autre vie, peut-être plusieurs autres vies, jusqu'à ce que quelque étrange destin ait trouvé son aboutissement. »
Cette méthode lui permet néanmoins d'accroître sa notoriété. Il garde secrètes ses meilleures astuces mais prend le soin de montrer qu'il y a toujours un truc dans ses tours, accessibles au commun des mortels, tout en recommandant au public non entraîné de ne pas les tenter vu le danger qu'ils représentent.
En 1926, il se rend à Montréal. Houdini avait l'habitude de demander à quelqu'un dans le public de lui infliger un coup de poing dans le ventre, pour prouver qu'il était invincible. Mais au cours de ce spectacle, la personne choisie le prend par surprise : elle le frappe avant qu'il ne soit prêt.
Quelques jours plus tard, il décède à 52 ans, le jour d'Halloween, à Detroit, d'une péritonite consécutive à la rupture de l'appendice.
Il faut aussi signaler qu'Houdini fut initié, en tant que franc-maçon, en 1923 à St. Cecil Lodge, New York City.
Un de ses descendants (en lien avec les auteurs d'une biographie controversée d'Houdini) a réclamé le lundi 26 mars 2007 à la justice américaine une exhumation, pour faire pratiquer une autopsie et tordre le cou, ou pas, à la rumeur qui court toujours selon laquelle le magicien aurait été assassiné.
Il laisse à sa mort l'une des plus grandes collections de livres sur la magie à la Bibliothèque du Congrès.
Houdini publia de nombreux livres durant sa carrière (dont certains furent écrits par son ami Walter Brown Gibson, le créateur de The Shadow) :
- The Right Way to Do Wrong (1906)
- Handcuff Secrets (1907)
- The Unmasking of Robert Houdin (1908)
- Magical Rope Ties and Escapes (1920)
- Miracle Mongers and their Methods (1920)
- Houdini's Paper Magic (1921)
- A Magician Among the Spirits (1924)
- Prisonnier des pharaons (Imprisoned with the Pharaohs/Under the Pyramids, 1924) avec Howard Phillips Lovecraft.
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